Le 7 janvier, 24 heures à peine après le feu vert donné par l’Agence européenne des médicaments (EMA) à un deuxième vaccin, celui de la biotech américaine Moderna, Sanofi acte officiellement son retard pris sur la concurrence. « Nous évaluons actuellement en interne la potentielle faisabilité technique de l’exécution de certaines étapes de fabrication pour soutenir d’autres fabricants de vaccins Covid-19 » concède le géant pharmaceutique. Outre les champions précoces de l’ARN Messager, Pfizer/BioNTech et Moderna qui disposent déjà du label européen, les vaccins d’AstraZeneca, CureVac ou Johnson & Johnson sont dans les starting-blocks pour obtenir de l’EMA le précieux sésame.

Leader mondial concernant les ventes de vaccins pédiatriques et grippaux et numéro trois tous vaccins confondus, Sanofi a raté son sprint, devancé dans cette course effrénée par la plupart des Big Pharma et biotechs. Résultat : les deux vaccins sur lesquels travaille le groupe dirigé par le britannique Paul Hudson ne sont attendus que pour fin 2021. Le plus avancé, celui à base de protéine recombinante mis au point avec le mastodonte britannique GSK et dont l’Union européenne a commandé 200 millions de doses, aurait dû être disponible à la fin du printemps sans une erreur de sous-dosage de l’antigène du vaccin.

« Ce problème technique nous coûte quatre mois » précise la société qui espère passer en phase 3, celle qui permet de jauger l’efficacité d’un vaccin et sa tolérance par l’organisme, lors du deuxième trimestre 2021.

Sanofi a annoncé aux syndicats que 400 postes dévolus à la recherche pharmaceutique allaient bientôt disparaître. Ce chiffre choque les syndicats par son ampleur tandis que les équipes sont – toutes branches confondues – appelées à débrayer demain mardi, sur la question des salaires.

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