C’est une mesure qui s’ajoute, à l’échelle locale voire départementale, au confinement quasi-général décrété par le gouvernement lundi soir. Depuis quelques jours, plusieurs municipalités et préfet ont décidé d’instaurer un couvre-feu empêchant les habitants de sortir et de circuler dans les rues, à la nuit tombée et jusqu’au lendemain matin, afin d’endiguer l’épidémie de coronavirus.

Les contrevenants seront verbalisés, sauf autorisations exceptionnelles, notamment pour les soignants, les travailleurs de nuit, les personnes portant assistance à quelqu’un de vulnérable, ainsi que les personnels chargés de collecte et de propreté, dépositaires de l’autorité publique ou chargés d’une mission de service public.

Ce sont des communes du Sud de la France qui se sont les premières essayées à cette mesure visant à limiter la propagation du Covid-19. Menton, Vallauris, Roquebrune-Cap-Martin et Mougins, dans les Alpes-Maritimes, ont d’abord interdit la circulation nocturne. Puis, après avoir annoncé la fermeture de la très touristique Promenade des Anglais, samedi, le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé lui aussi un couvre-feu.

Justifié par les « comportements irresponsables » observés malgré les mesures de confinement, selon le maire LR de la ville Christian Estrosi, lui-même contaminé, l’arrêté municipal instaurant ce couvre-feu interdit de se déplacer ou de circuler sur le territoire de la commune jusqu’au 31 mars 2020, entre 23 heures et 4 heures (5 heures à partir de lundi), sous peine d’une amende de 38 euros ramenée à 11 euros si elle est réglée dans les 48 heures. Résultat, à 23 heures samedi, le centre-ville était quasi désert, et des voitures de police multipliaient les patrouilles pour faire respecter cette interdiction.

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