En pleine pandémie de coronavirus dans le monde, Dieudonné, dans sa dernière vidéo publiée sur son son compte YouTube, dimanche 29 mars, fait la promotion de la vente de masques de protection. “Vous trouverez en lien de cette vidéo une entreprise chinoise, qui vous envoie les masques directement chez vous par DHL. Moi je les ai commandés, ce sont les meilleurs, des masques chirurgicaux, ils sont chinois”, dit notamment le polémiste dans cette vidéo vue plus de 110.000 fois ce lundi 30 mars à 18h.

Cet extrait a été repéré par Tristan Mendès France, maître de conférences à l’université de Paris, spécialiste du numérique et fin connaisseur des dynamiques et de la rhétorique complotiste. Il pilote aussi Stop Hate Money, un projet -mené par un collectif- de l’observatoire du conspirationnisme visant à assécher le financement de la haine en ligne. Dans un long thread développé sur le compte Twitter de Stop Hate Money, il y est expliqué notamment que l’entreprise basée à Hong Kong dont Dieudonné fait la promotion s’appelle “Lee Import Export”, soit le même nom que celle de son fils qui vend le Sestrel, une cryptomonnaie régulièrement mise en avant dans les vidéos de Dieudonné.

En plus d’être proposés à 1,20 euro pièce sur le site mis en avant par Dieudonné contre souvent 0,40 euro ou moins ailleurs sur Alibaba (l’équivalent chinois d’Amazon), la vente de masques constitue désormais un délit depuis le décret du 23 mars, qui prévoit jusqu’à 10.000 euros d’amende et six mois de prison, rappelle Stop Hate Money. “Que ce soit ces masques ou cette cryptomonnaie, très polémique, très toxique, ce sont deux modalités qui permettent à la famille de Dieudonné de se faire de l’argent, sur des informations qui sont extrêmement floues, voire des choses qui relèvent un peu des fake news”, commente Tristan Mendès France pour Le HuffPost.

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