Alors que la France apprend à vivre en confinement pour atténuer les ravages de l’épidémie de coronavirus, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a lancé, ce mercredi 1er avril, un appel à se rendre dans les boulangeries.  “J’invite tous les Français à acheter leur pain en boulangerie. La profession est fortement sensibilisée aux règles d’hygiène. Le pain est cuit à haute température, ce qui élimine le covid-19”, a-t-il écrit sur son compte Twitter, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Un appel qui en a surpris certains alors que se multiplient dans la presse ou sur les réseaux sociaux les témoignages de contraventions dressées pendant le confinement pour des motifs étonnants. Un habitant du Val d’Oise a par exemple raconté au Parisien, le 22 mars, avoir été verbalisé par des gendarmes alors qu’il allait, en vélo, acheter son pain. Le tout muni d’une attestation remplie avec le motif autorisé, “déplacement pour acheter des produits de première nécessité.”

Une amende de 135 euros pour être sorti acheter sa baguette, “cela s’est déjà vu et ce n’est pas normal”, confirme Éric Blancho, président de la Fédération de la boulangerie du Morbihan à Ouest-France. Faut-il en déduire alors que le pain n’est pas un produit de première nécessité? Contacté par Le HuffPost, le ministère de l’Intérieur tranche immédiatement: “les citoyens ont bien entendu le droit d’aller acheter leur baguette de pain.” Mieux, les sorties de ce type ne sont soumises à aucune limite de déplacement. “Il n’y a pas de distance maximale pour aller faire ses courses, le périmètre de 1 km et la durée d’une heure ne concernant que les promenades et activités sportives”, nous explique-t-on du côté de la place Beauvau.

D’autres exemples montrent, en dehors de la question du pain, que certains ont été verbalisés pour avoir acheté des produits qui ne seraient pas indispensables. Le ministère de l’Intérieur tient donc à insister sur le fait que “les forces de l’ordre n’ont pas à juger de la première nécessité des achats réalisés par les citoyens.” “Des rappels en ce sens ont été fait aux forces de l’ordre”, nous précise-t-on par ailleurs. Et pour ceux s’estimant verbalisés à tort, il existe toujours ce guide pratique, publié sur les réseaux sociaux, expliquant point par point la marche à suivre pour contester une amende.

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