Colère des forces de l’ordre : Le gouvernement veut lâcher une prime « gilets jaunes »

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Dans un contexte de crise sociale et de menace terroriste, la colère qui monte chez des policiers à de quoi fortement inquiéter le gouvernement. Pas de blocage de ronds-points, mais une « journée commissariat mort » lancé par le syndicat Alliance pour mercredi, un mouvement « service minimum-100% prévention » pour Unsa-Police, ou encore un « acte 1 de la colère des forces de l’ordre » lancé solennellement par Unité SGP Police. Sans oublier, l’association MPC (Mobilisation des Policiers en Colère) qui appelle, via le hashtag #GirosBleus, à une manifestation jeudi soir sur les Champs-Élysées.

« La coupe est pleine. Il faut que le ministre de l’Intérieur et le président de la République prennent conscience des difficultés de notre métier. Il faut autre chose que des serrages de mains, que des mots d’enthousiasme et d’encouragement (….) ça ne suffit plus pour les forces de sécurité ». « Demain, les collègues resteront dans leur unité, dans leur commissariat et ne répondront évidemment qu’en cas d’appels d’urgence pour assurer la sécurité des citoyens » indique Stanislas Gaudon, secrétaire national du syndicat Alliance police nationale.

Le gouvernement a proposé une prime exceptionnelle de 300 euros aux forces de l’ordre mobilisées pour faire face au mouvement des gilets jaunes, selon un amendement déposé mardi dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2019. Le président de la République avait promis le versement d’une prime au cours d’un déjeuner avec des CRS le 3 décembre, au surlendemain de violents affrontements à Paris pendant l’acte III de la mobilisation des « gilets jaunes ». Mais il n’en avait pas précisé le montant.

Selon l’amendement gouvernemental qui doit être débattu mardi soir en nouvelle lecture à l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de finances 2019, cette prime « exceptionnelle » destinée à « traduire la reconnaissance de la République » bénéficiera à 111.000 policiers et gendarmes mobilisés au cours des six dernières semaines de crise, en métropole ou en outre-mer.

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