Si, pour lui, la question de sa démission « ne se pose pas », Christophe Castaner est bien dans l’œil du cyclone. Au cœur des critiques : les propos qu’il a lancés juste après l’attaque meurtrière au sein de la préfecture de Paris. Le Premier ministre Edouard Philippe a dû monter au créneau pour renouveler son soutien à son ministre de l’Intérieur dans Le Journal du dimanche, face à plusieurs élus Les Républicains (LR) qui réclament sa démission. Plusieurs fois fragilisé, le ministre de l’Intérieur est à nouveau sur la sellette.

Mickaël Harpon « n’avait jamais présenté de difficultés comportementales » ni « le moindre signe d’alerte ». Les déclarations de Christophe Castaner, jeudi 3 octobre, sur l’auteur de la tuerie à la préfecture de Paris, ont suscité un tollé à droite dans les jours qui ont suivi.

L’informaticien malentendant auteur de l’attaque présentait bien des signes de radicalisation. Au moins depuis quatre ans. Converti à l’islam depuis une dizaine d’années, Mickael Harpon avait lancé « C’est bien fait » devant des collègues juste après l’attentat de Charlie Hebdo, en janvier 2015. De quoi provoquer l’ire du député Les Républicains des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, samedi 5 octobre, qui a réclamé la démission de Christophe Castaner.

Sous le feu nourri des critiques, le ministre de l’Intérieur a dû admettre, dimanche 6 octobre sur TF1, des « dysfonctionnements » dans le suivi de l’assaillant, proche de l’islam radical, tout en estimant être victime d’un « procès politique » : « Evidemment, il y a eu des failles (…). Evidemment, il y a du dysfonctionnement », a -t-il reconnu. Des failles sur lesquelles il devra s’expliquer mardi à huis clos devant la délégation parlementaire au renseignement.Ce manque de prudence vient s’ajouter à d’autres ratés dans la communication du ministre de l’Intérieur. Invité de franceinfo, dimanche 6 octobre, le député Les Républicains Julien Aubert, a attaqué le ministre de l’Intérieur sur ce thème : « Ce n’est pas la première fois qu’on essaie de dissimuler des informations aux Français », s’est-il exclamé en citant la disparition de Steve Maia Caniço à Nantes le 21 juin, alors que la police avait mené une intervention musclée en pleine nuit au bord de la Loire. « Ça commence à faire beaucoup sur un CV de ministre de l’intérieur », a-t-il poursuivi. Selon lui, Christophe Castaner « a, à plusieurs occasions, montré qu’il n’était pas à la hauteur ».

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