Sarkozy n’ira pas soutenir Pécresse à son meeting de la porte de Versailles

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Pour son dernier meeting en Île-de-France, ce dimanche, Valérie Pécresse a choisi un endroit fort en symboles : le Parc des expositions de la porte de Versailles. Là où Jacques Chirac avait fondé le RPR et surtout un lieu qu’affectionne Nicolas Sarkozy. C’est notamment ici que ce dernier avait officialisé sa candidature, le 14 janvier 2007, en ouverture de sa campagne victorieuse. Si Sarkozy n’a toujours pas pris la parole publiquement pour évoquer son vote du premier tour cette année, c’est en toute logique que le camp Pécresse l’a convié à la grand-messe de son ex-ministre.

Mais voilà : si de nombreux soutiens politiques seront présents pour pousser la présidente d’Île-de-France dans la dernière ligne droite, l’ancien président de la République, lui, ne s’y rendra pas. « Il a choisi d’être dans une forme de distance dans cette campagne, qui se déroule dans un contexte très particulier », fait savoir son entourage, en écho, notamment au désordre international engendré par la guerre en Ukraine.

Sait-on s’il fera malgré tout connaître sa préférence avant le 10 avril prochain ? Ce coup-ci, silence rue de Miromesnil. Une manière polie de laisser comprendre qu’on a peu de chance de voir le dernier président de la République issu du parti de droite adouber la candidature de son ancienne ministre. Encore récemment, les nombreux sarkozystes historiques qui soutiennent et font campagne auprès de Valérie Pécresse répétaient pourtant, comme un mantra : « Je ne l’imagine pas ne pas soutenir sa famille politique. » Désormais, chez LR, ils sont aussi nombreux à espérer qu’il n’appelle pas à voter pour Emmanuel Macron avant le premier tour de l’élection. Ce que les plus pessimistes considèrent déjà comme une forme de clémence de la part de Nicolas Sarkozy qui a pu avoir des mots durs en privé contre Pécresse.

Interrogée par Le Parisien sur le fait de savoir si elle avait fait le deuil de ce soutien encore prestigieux à droite (malgré sa condamnation en septembre dans l’Affaire Bygmalion, dont il a fait appel), la candidate avait répondu : « J’ai été fière d’être sa ministre et j’ai beaucoup appris à ses côtés. Aujourd’hui, je trace ma route. »

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