Une fois par semaine, souvent le vendredi, elle descend de sa rue d’Autun avec sa carriole pleine de sandwiches donnés par les plateformes alimentaires. Direction place de Beaune, où elle arrive vers 17 h 15 pour distribuer lesdits sandwiches, aux plus démunis, à ceux qui ont faim, qui en ont besoin. Une vingtaine de personnes, pas toujours les mêmes, dit-elle. Pas trop de seniors, la peur du Covid, pense-t-elle. Parfois, ce sont des enfants qui viennent pour la famille, les parents ayant une certaine honte à venir, or honte il ne doit pas y avoir, car la crise est là et la solidarité aussi… Avant, elle s’est rendue à l’École Arts et Médias, où elle a rempli les frigos pour les étudiants, eux aussi victimes de la crise. Le couvre-feu arrivant, elle repart jusqu’à la prochaine fois…!
Elle, c’est Dominique Copreaux, bien connue pour sa générosité, son engagement pour les autres et ses actions. Elle ne dit pas… »Il faut… », elle fait… Qu’on se le dise, que tous les « Il n’y a qu’à.. » se retroussent les manches… et tout ira un peu mieux…
C’est en tant que présidente des « Bulles vertes chalonnaises« , association qu’elle a créée, qu’elle est sur cette place de Beaune quasi déserte. Elle est, parfois, comme ce vendredi 5 février, aidée par un bénévole. Elle nous précise que l’association « Les bulles vertes » a pour mission de reverdir, de refleurir les centres-villes, de les dégager du béton et du macadam. Elle a aussi pour vocation de lutter contre le gaspillage et apporter la solidarité. Vous me direz une goutte dans la mer, quelques sandwiches par ci, par là… mais des millions de gouttes font une rivière qui parfois est en crue, comme la Saône, en ce moment. Et on aimerait bien, en ces temps de crise, une crue de la générosité, de la tolérance, du respect, du partage… enfin une crue d’humanité.