Pour ses adversaires, Gilles Platret, a remporté les dernières municipales avant tout grâce à une « communication dynamique ». Incontestablement, l’ancien Journaliste du Journal de Saône-et-Loire a concilié à la fois sa passion pour l’histoire et celle de l’engagement pour la ville.
DES OPPOSITIONS NOMBREUSES
Bénéficiant à la fois d’une multiplicité de challengers, d’un contexte plutôt favorable aux maires sortants et ayant été très présent sur le terrain, le maire sortant est arrivé à balayer ce qui pouvait être comme des handicaps. Le dossier sensible de l’aménagement de la Place Général De Gaulle n’a pas cristallisé ou a dilué le débat contrairement aux aménagements portés six ans plutôt par Christophe Sirugue. Ce dernier, avait dû faire face, à l’augmentation des tarifs du chauffage urbain, à la mise en place d’un nouveau plan de circulation inhérent au lancement du Bus à Haut Niveau de Service (B.H.N.S) et à la suppression de l’autopont (Toboggan), véritable « verrue » urbaine.
Les opposants nombreux ont bien sûr rappelé durant la récente campagne électorale la suppression du menu de substitution, la promesse du maire à 100 %, les diminutions de subventions aux associations ou encore le refus de recevoir certains ministres…Les flèches décrochées n’ont pas atteint la cible. Gilles Platret, a même su « surjouer » des divisions de ses challengers, ses responsabilités au sein de L.R, ses déclarations et sorties médiatiques sont devenues des atouts ajoutés à la composition d’une liste regroupant quelques figures chalonnaises que d’autres ont sollicitées tardivement.
LES LEÇONS DE QUELQUES MAÎTRES
Gilles Platret a retenu quelques leçons, il avait observé tout d’abord à Saint Désert, les attitudes d’un Michel Goubard et aussi celle d’un Bernard Tremeau, député gaulliste faisant à la fois autorité et parrain. Dans ses fonctions de journaliste, Gilles Platret a observé la vie d’autres figures politiques et notamment de René Beaumont qui voulait il y a une douzaine d’années déjà, pousser M. Platret à la conquête de Tournus pour les municipales de 2008. À l’époque, celui qui a déclaré sa flamme au général de Gaulle, il y a belle lurette, s’était imposé à Paris, devant la commission d’investiture de l’U.M.P laissant derrière lui, ses trois challengers dont deux élus Patrick Forêt et Gilles Manière ainsi que l’ancien directeur de communication du Grand Chalon. En 2014, bien que non désigné par les instances nationales de l’U.M.P qui lui avait préféré Sébastien Martin, Gilles Platret s’était imposé grâce à une présence quasi quotidienne sur le terrain.
Une présence demeurant un leitmotiv pour les six années d’un mandat qui n’est pas apparu comme un « long fleuve tranquille ». L’ex-jeune gaulliste, parfois impatient est demeuré parfois impertinent notamment en refusant de recevoir certains ministres ou encore de se rendre à une réunion des maires avec le Président de la République en réussissant localement à sceller une alliance avec la C.G.T pour défendre les services hospitaliers et à s’attirer la sympathie des Gilets jaunes qui durant un temps se sont réunis dans l’ex salle de restauration du collège Jean Zay…..
ET LES DOSSIERS SUR LE BUREAU DU MAIRE
Avec une équipe renouvelée et rajeunie le maire devra relancer quelques dossiers en attente, notamment celui de la Place De Gaulle, de l’île Saint Laurent, des quais Gambetta et Sainte-Marie ou encore de l’extension d’espace associatif Jean Zay. Certains dossiers sont bouclés, techniquement et administrativement, demeurent néanmoins les conséquences de l’actuelle crise sanitaire. Une crise démontrant la montée en puissance de nouveaux thèmes jusqu’alors relégués plutôt au second plan d’une manière générale. Gilles Platret pourra trouver dans son propre camp des alliés de poids comme Bruno Legourd, l’ancien directeur du Centre Hospitalier William Morey mais aussi il devra prendre en compte également la montée des thématiques écologistes avec leurs déclinaisons locales : le développement du vélo, de nouvelles approches participatives, la place des animaux en ville, l’accélération des circuits courts, concilier proximité et solidarité, c’est aussi de nouveaux challenges pour celui entamant un deuxième mandat dans un contexte inédit….
Gilles Platret est âgé de 47 ans. Il a fait, alors qu’il était en 3e, ses débuts de journaliste au Millefeuille, le célèbre journal du collège de Buxy. Il y rédigeait plutôt des articles historiques. Il a été élu pour la première fois à Saint Désert, en juin 1995, reconduit en mars 2001, il est devenu premier adjoint, président du pays chalonnais. Élu conseiller municipal de Chalon en mars 2008, il devient maire en mars 2014, depuis 2015, il est conseiller régional, vice-président du Grand Chalon en charge notamment du tourisme. Il est également président de la Fédération départementale de L.R, dont il a été l’un des porte-parole à l’échelon national. Co animateur du groupe laïcité au sein de l’Association des Maires de France. (A.M.F). Écrivain, auteur de nombreux ouvrages historiques, il a été président de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Chalon, durant 17 ans.
Voir le Communiqué de Presse de la Ville
Voir Portraits d’élus
Parcours de Gilles Platret
Déroulé du Conseil
Très beau parcours
Mes sincères félicitations
J’espère qu’avec Bruno Legourd Ex infirmier, la parole infirmière enfin entrera dans le cercle décisionnel du CHWM.