Pendant 3 jours (du 12 au 14 avril) s’est tenu la Tattoo Convention au Parc des Expositions de Chalon. C’était le moment d’orner une partie de votre corps d’un joli tatouage en noir ou en couleurs. 80 tatoueurs venus de toute la France et même de l’étranger, un du Brésil et un du Portugal se tenaient à votre disposition.

Si vous n’étiez pas encore prêt(e) à faire le pas permanent, vous pouviez essayer faire le premier pas par un tatouage éphémère. Pour les grandes surfaces, le travail de l’artiste peut durer plus de 10 heures. Non cela ne fait pas mal… mais au bout de 10 heures, l’impatience se fait sentir d’admirer votre oeuvre éternelle.
Les visiteurs ont pu assister à des shows moto, à des concerts et animations diverses. Vous pouviez faire aussi faire des emplettes de vêtements, bijoux, sacs, sièges réalisés avec de gros bidons d’huile…

Le + de ChalonTV : Histoire du tatouage – exclusif – JB

À notre époque, le tatouage est un dessin esthétique ou symbolique permanent tracé à l’aide d’un dermographe qui injecte de l’encre industrielle sous la peau entre le derme et l’épiderme à l’aide d’une aiguille ou d’un râteau composé d’une lignée d’aiguilles. Il existe différentes couleurs d’encre et même une encre transparente qui ne réagit qu’à la lumière noire, ce type de tatouage est appelé Tatouage UV.

La profondeur de la piqûre varie de 1 à 4 mm en fonction des types de peau et des parties du corps, différentes raisons poussent les jeunes et les moins jeunes à cette démarche et de rentrer dans la catégorie des tatoués. Je parle bien de catégorie même si le tatouage devient banalisé voir même à la mode et moins marginal, les préjugés sont encore bien d’actualité et discriminant surtout dans le domaine professionnel, Aujourd’hui en France, environ 1 personne sur 10 est pourtant tatouée.

Dans cet article, je vais plutôt tracer l’histoire, la technique, le rôle et la signification du tatouage à travers les civilisations plutôt que de traiter le phénomène actuel qui pour beaucoup n’a que très peu de sens et que la mode aspire plus à une décoration corporelle esthétique plutôt que symbolique.

Le mot vient du tahitien tatau, qui signifie marquer, dessiner ou frapper et dérive de l’expression « Ta-atouas ». La racine du mot, Ta signifie « dessin » et Atua signifie « esprit, dieu ».

Peu d’historiens se sont consacrés à sa découverte et son évolution ni ses origines. Même si des anthropologues, ou des tatoueurs dans une démarche personnelle essaient de découvrir des informations sur l’origine de cette pratique universelle et ancestrale.

Le tatouage est pratiqué depuis plusieurs milliers d’années dans le monde entier. Il peut être pratiqué pour des raisons symboliques, religieuses ou esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif.

Origine du Tatouage

On peut situer les premiers tatouages au niveau de la préhistoire à la période néolithique. Le célèbre Otzi, l’homme des glaces découvert gelé dans les Alpes arbore 61 tatouages supposés thérapeutiques. Il s’agissait de petits signes très stylisés et schématiques situés le long des lombaires, sur les jambes et sur certaines articulations. Ce qui suppose que le tatouage pouvait jouer un rôle pour soulager l’arthrose.

Il s’agirait à ce jour du plus vieux tatouage découvert (env. 3500 av. J.C)

Nous ignorons encore la méthode employée à cette époque pour injecter le charbon sous la peau. Mais on peut penser que c’était assez douloureux et que les infections devaient être assez courantes.

Le Tatouage au travers des civilisations

Égypte Antique

Pendant la période de l’Égypte antique, le tatouage semblait rare, mais bien présent. En effet certaines momies ont été découvertes ornées de tatouages.

En 2016, la momie d’une femme égyptienne qui aurait vécu il y a un peu plus de 3 000 ans impressionnait avec ses 23 tatouages. Mais en Égypte, le tatouage se pratiquait déjà depuis longtemps. Des chercheurs ont annoncé en avoir découvert sur les corps de deux Égyptiens qui ont vécu il y a plus de 5 000 ans. Il s’agit des plus vieux tatouages figuratifs jamais découverts.

Personne n’avait remarqué auparavant la présence de ces tatouages sur cette femme et cet homme dont les dépouilles ont été rapportées d’Égypte au British Museum de Londres depuis plus d’un siècle. Des scanners infrarouges ont finalement montré que ce qui avait été pris autrefois pour des taches sombres insignifiantes est en réalité des tatouages.

Ils ont probablement été réalisés avec de la suie. Ceux présents sur le haut du bras de l’homme représenteraient un taureau sauvage avec une longue queue et un mouflon à manchettes avec des cornes incurvées. Quant à ceux qui ont été observés sur l’épaule droite de la femme, quatre sont en forme de S, disposés en diagonale. Leur sens n’est pas encore connu. Elle porte également un dessin qui, lui, est interprété comme étant un bâton utilisé dans une danse rituelle.

Les datations au carbone ont indiqué que les deux individus ont vécu entre 3351 et 3017 avant notre ère, soit peu avant l’unification de la Haute et de la Basse-Égypte par Narmer, le premier Pharaon. Ils ont été enterrés sans préparation particulière dans une tombe peu profonde dans le sud de l’ancienne Haute-Égypte, à une quarantaine de kilomètres de Louxor. Les conditions climatiques durant cinq millénaires ont permis une très bonne conservation des deux corps.

Une étude précédente avait révélé que le sujet masculin est mort poignardé dans le dos alors qu’il n’avait qu’entre 18 et 21 ans. C’est la première fois que des tatouages sont découverts sur un homme de l’ancienne Égypte. D’ailleurs, les archéologues inclinaient à penser que l’usage n’était réservé qu’aux femmes. Quel est le sens de ces tatouages ? Les chercheurs proposent qu’ils eussent un rôle social ou encore magique lié à une fonction ou un rituel.

Une autre femme égyptienne a été retrouvée le corps tatoué de dessins soignés présents sur les bras, les épaules, le cou et le dos. Les égyptologues y voient des babouins assis, des cobras, deux vaches représentant la déesse Hathor et des yeux de Ouadjet.

Ces symboles sont sans doute religieux, ce corps tatoué doit probablement être celui d’une religieuse, et les tatouages devaient servir lors de cérémonies.

Quelle que soit la direction selon laquelle vous regardez le corps, vous voyez une paire d’yeux divins dirigés vers vous. Certains tatouages sont plus visibles que d’autres, ce qui peut s’expliquer par le fait qu’ils ont été réalisés à différents âges.

Le statut religieux de cette femme a dû évoluer au cours de sa vie. De quoi emmener les égyptologues dans un domaine mal connu, qu’ils pourront peut-être explorer avec d’autres momies tatouées.

Des tatouages magiques ou encore médicaux préventif ou curatif étaient également pratiqués. Par exemple, si une femme après avoir perdu un enfant redevient mère, elle fait tatouer sur son enfant un point au milieu du front, et un autre sur la face externe de la cheville gauche. Ces deux points seraient le symbole d’un barrage contre la mort.
Dans la vallée du Caire, la croix sur le front et l’oiseau tatoué entre les bords externes de l’œil sont un remède pour les maux de tête et la faiblesse d’esprit.

Le poisson symbolise la fertilité, la chance, la protection.
En ce qui concerne les signes géométriques (non-figuratifs), le point a un rôle magique, le cercle délimite la partie malade ou à protéger…

Pour se faire, le tatoueur utilise des aiguilles, le colorant est un mélange de noir de fumée et de lait de femme.

 Moyen Orient

Il est supposé que le tatouage en Afrique du Nord existait il y a 3000 ans av. J.-C. Ces tatouages avaient une valeur rituelle.
Les motifs les plus fréquemment représentés sont les croissants, des lignes verticales et des losanges, ils étaient disposés essentiellement sur le visage.

Bien que cette pratique soit très ancienne, l’Islam condamne le tatouage. Selon le Coran, rien ne doit modifier la création de Dieu sous peine d’être un « allié » de Satan.

Néanmoins, malgré l’interdiction religieuse le tatouage reste très répandu, le passé et ses coutumes prenant le dessus sur l’interdit. Pour parer à cet interdit, il existe également un tatouage qui se veut éphémère, c’est le tatouage au henné que les femmes se font sur les pieds et les mains.

En Algérie, le tatouage est d’une couleur bleue foncée, et représente des croix, des lignes, des points.

Afrique

En Afrique Noire, le tatouage est essentiellement tribal et effectué par scarifications. C’est un embellissement et aussi un vêtement.

Chez le peuple Sarakole d’Afrique occidentale, les gencives des filles sont tatouées en bleu, à l’aide d’une épine vers l’âge de 13/14 ans.

Pour les Africains, le tatouage permettait de prouver leurs identités par une marque tribale, et de se différencier des esclaves, qui eux, n’étaient pas marqués.

Le tatouage et la scarification en Afrique Noire sont revendicateurs des rites d’initiation. Ils peuvent accompagner le fait d’appartenir à une communauté, marquer le passage d’un état à un autre (celui d’enfant à adolescent ou d’adolescent à adulte).

Toutes ces agressions corporelles vont fortifier la personnalité de celui qui les subit, et augmenter ses forces vitales.

Chez les Konkomba du Togo du Nord, les hommes et les femmes ont le torse entièrement scarifié et portent sur le visage des dessins noircis au charbon représentant la tribu.

Les hommes sont scarifiés à l’âge de 20 ans, les femmes dès la puberté ou dès qu’elles sont enceintes.

 Europe

Les Romains, eux, utilisaient le tatouage pour marquer les soldats de la Légion romaine. Le motif représentait un aigle et le nom du général.

En Grèce, ce sont les esclaves qui portaient le nom de leur maître.

Le peuple celte avait des ornements de protection tatouée.

Mais, l’histoire du tatouage en Europe est assez floue, cette pratique se serait éteinte au Moyen-Age suite à la condamnation de l’Église qui considérait le tatouage comme une marque du démon. Le tatouage a été interdit par le Pape Adrien 1er en 787, cette interdiction ne résista pas à la coutume. Même si les textes bibliques sont précis sur cette pratique, ils n’en sont pas pour autant dénoués de paradoxes, et les adeptes ont eu vite fait de controverser cette condamnation.

Ce qui n’empêchera pas le tatouage de réapparaître au XVIIIe siècle grâce aux navigateurs qui vont ramener de leurs expéditions à travers le monde des souvenirs inscrits à jamais sur leur propre chair.

Sans oublier que lors de la Seconde Guerre mondiale, ce sont les prisonniers du IIIe Reich, notamment les juifs, qui sont tatoués de force par des numéros permettant leur identification.

Amérique

Le tatouage en Amérique serait arrivé d’Asie entre 5000 et 1500 av. J.C. Il était très répandu sur toute l’Amérique surtout chez les Indiens.

Il semblerait qu’il y a 2000 ans av. J.-C., le tatouage et la peinture corporelle remplaçaient l’habillement. De plus, ils indiquaient l’appartenance à une tribu, le rang social, les actes de guerre et de chasse accomplis.

Le tatouage était l’apanage des prêtres qui revêtaient également les fonctions d’astronomes, de médecins. Ils portaient comme tatouage des scènes religieuses et spirituelles.
Le tatouage est plutôt remplacé par les scarifications qui sont un signe de courage, car très douloureux. Plus on était tatoué, plus on était jugé brave et vaillant.
D’ailleurs, les Sioux, lors de la danse du soleil se prouvaient leur courage en se faisant tatouer.

Le tatouage du fait de sa douleur pouvait être également une punition. Un voleur subit en guise de condamnation un tatouage sur l’ensemble du visage, du front, du menton ».

Chez les « Xikrin » (Indiens d’Amazonie), on rase le crâne du bébé pour y tatouer des motifs géométriques, à la puberté on entaille ses jambes avec des dents de poissons. Cela a pour but de le rendre plus courageux et chasser le mal qui est en lui.

Sibérie

En Sibérie, des corps datant de 520 av. J.-C. furent découverts, dont l’un d’eux avait le bras entièrement tatoué de figures fantastiques (tel qu’un animal regroupant : tigre, cerf, aigle et serpent). Sur la jambe droite il y avait un poisson partant de la cheville au genou.
L’hypothèse soutenue est que ces tatouages seraient une marque de courage, de noblesse ou un signe protecteur.

Polynésie

C’est dans les peuples dits primitifs, et plus précisément en Polynésie que le tatouage s’est le plus développé. Il marquait généralement l’appartenance à un rang social élevé.

Par exemple, chez les Areoïs, la société se divise en classes que la disposition des tatouages sur le corps met en avant. Chaque classe prenant le nom de parties tatouées.

Ainsi, la première classe, la plus élevée, est nommée « jambes tatouées », la deuxième « bras tatoués », la troisième « flancs tatoués »…
La pratique du tatouage dans ces cultures avait pour but de renforcer la fécondité et les liens avec le surnaturel et le sacré. En Polynésie, le baptême de l’enfant, c’est le tatouage. Pour être inscrit dans la communauté, le polynésien doit passer par des rites imposés par la tribu. C’est alors une cérémonie familiale et religieuse.

Dans les îles Marquises non loin de la Polynésie, toutes les parties du corps sont tatouées, à l’exception de la paume des mains et de la plante des pieds.
Plus les dessins sont nombreux, riches et variés, plus la personne est âgée et élevée dans le milieu social.À la fin du XIXème siècle, une personne n’ayant pas le dessus de la main tatouée ne pouvait pas se servir dans la marmite commune. De même, qu’un homme ne pouvait demander la main d’une jeune fille s’il n’avait été préalablement tatoué. C’est donc pour cette raison que le tatouage était effectué dès la puberté.

Pendant la cérémonie, les femmes n’étaient pas admises. Le tatouage était effectué par un prêtre sous les chants des spectateurs servant à encourager les futurs tatoués afin qu’ils supportent la douleur. Le jeune nouvellement tatoué ne sortait de chez lui et ne montrait ses tatouages qu’après leur cicatrisation définitive.

En ce qui concerne le visage, les chefs pouvaient se le recouvrir totalement alors que les autres membres y apposaient des traces uniquement sur certaines zones de leur corps.
Un beau tatouage pour le Marquisien est donc une marque de fierté et d’orgueil, car il nécessite de nombreuses séances et de plus est très douloureux.

L’instrument utilisé pour tatouer était un manche de bois (souvent du bambou) sur lequel on fixait des objets les plus divers tel qu’un os d’oiseau, un morceau de nacre, des dents de poisson… Le tatoueur tapait sur cet outil à l’aide d’un petit marteau pour faciliter la pénétration dans la peau. Le colorant était fait à partir de noir de fumée tiré de la noix de Bancoulier (arbre qui pousse dans les îles pacifiques), puis mélangé à de l’eau.

 Nouvelle-Zélande

Le tatouage en Nouvelle-Zélande est inséparable du mariage, de ce fait la jeune fille se doit d’être belle en se tatouant le visage. De même, pour l’homme le tatouage est un élément de séduction.

Le Maori utilise un élément tranchant (couteau, ciseau…) et non une aiguille pour tatouer.
Le tatouage est effectué à l’âge de 20 ans. Celui qui refuse de s’y soumettre est considéré comme efféminé, sans courage et indigne de faire partie de la communauté.

Les Maoris sont aussi célèbres pour leurs tatouages recouvrant le visage appelé « MOKO ». Le trafic des têtes tatouées s’étant fortement développé au XIVème siècle, porter un « Moko » c’était aussi le risque d’être décapité.

Le « Moko » est une marque de noblesse, il revendique pour celui qui le porte une victoire accomplie.

Chez la femme maorie, le tatouage avait également selon la culture locale un pouvoir érotique.

Asie

L’histoire du tatouage en Chine est récente. En 1986 a été découvert au nord-ouest de la chine des corps assez bien conservés datant d’environ 3000 ans.

Il a été établi que le tatouage en Chine, à la différence d’autres cultures où il revêt un caractère sacré ou de noblesse, était une pratique populaire.

En Chine, le tatouage figurait parmi les cinq punitions aux côtés de la mort, de la castration, de l’amputation du nez et des pieds. Le tatouage fonctionne alors comme une marque humiliante et comme une indication publique et facilement identifiable et strictement codifiée, il varie de région en région.

Le tatouage en Chine est très peu étudié, à la différence du tatouage japonais, un grand travail reste à faire dans ce sens.
Au Japon, le tatouage dès le Vème siècle servait à punir les criminels au même titre que le fait de couper une main ou une oreille. Il avait pour but de marquer l’individu à vie.

Au XVIIème siècle, les prostituées se tatouaient elles-mêmes sur le bras, le dos de la main, la poitrine ou le visage.

C’est donc par cette double pratique celle de criminel et de prostituée que le tatouage a été assimilé aux mauvaises mœurs de la société japonaise.

Le tatouage au Japon connut son apogée entre le XVIIème et le XIXème siècle grâce à un roman chinois du XIVème siècle intitulé « Au bord de l’eau », dont les héros étaient tatoués de la tête aux pieds. Par la suite, les hommes dont le métier était difficile (pompier, charpentiers…) décidèrent de se faire tatouer.

Ils abordèrent alors des tatouages symbolisant des animaux connus pour leur virilité tels que le lion, le tigre, le coq…

En 1872, l’empereur Matsuhito interdit officiellement la pratique du tatouage. Mais, cette interdiction ne dura que quelques années.

Les motifs des tatouages japonais sont essentiellement figuratifs, tels que des fleurs, des paysages, des animaux…

L’un des principaux colorants utilisés est bien évidemment l’encre de Chine, mais aussi le vermillon. Les aiguilles utilisées sont en acier et fixées à un manche en os à l’aide d’un fil de soie.

Dans la tribu japonaise de « Aïnous », le tatouage existait depuis la préhistoire, et essentiellement sur le visage féminin. Cette tradition existe toujours, mais le tatouage n’est effectué que sur les femmes et uniquement autour de la bouche et sur le dos des mains.

C’est également au Japon qu’a été mis au point un type de tatouage original, le « tatouage négatif ». C’est un tatouage à la poudre de riz et qui n’est visible qu’à certaines occasions (excitation, bain chaud, sous l’emprise de l’alcool…).

Le tatouage se teinte alors en rouge. Les Japonais le nomment « kakushibori » qui signifie « tatouage caché ».

Le tatouage est aussi un rituel, il peut marquer l’entrée dans une communauté, comme par exemple pour les « Yakusas ». Les Yakusas représentent la mafia la plus importante du Japon (environ 100 000 membres). Le nouveau membre a pour obligation de se faire tatouer. Les tatouages des Yakusa sont réputés pour être d’une grande richesse artistique, ce sont de véritables œuvres d’art pouvant recouvrir le corps dans son intégralité.

Les motivations premières du tatouage japonais sont l’appartenance à un groupe et orner son corps d’une œuvre qui prouve sa virilité. Il est essentiellement pratiqué par les classes sociales les moins élevées, et est également un signe d’identification des criminels et délinquants.

Le Tatouage dans les religions monothéistes

Judaïsme

Dans le Judaïsme, le tatouage est proscrit. Cette interdiction fait partie des 613 commandements. Ainsi, toute atteinte au corps ou blessure volontaire sont proscrites, considérées comme altération de l’œuvre de Dieu.

Le corps n’appartenant pas à l’individu, qui n’en est que dépositaire, toute altération en est interdite. Toutefois, le tatouage subi n’entraîne pas de faute, et une personne tatouée qui s’en repent n’est pas obligée de faire retirer son tatouage.

Islam

L’Islam interdit le tatouage. Celui qui s’est fait tatouer et s’en repent doit se faire retirer son tatouage, si cela est impossible, il faut le garder caché.

Christianisme

Dans le Christianisme, cet interdit biblique de l’Ancien Testament est considéré comme mineur. Toutefois, en Occident, cette interdiction est renforcée par le clergé. Dans le Christianisme oriental, et notamment chez les Coptes, le tatouage de symboles religieux est pratiqué depuis le VIIe siècle.

Pour les Coptes, ces tatouages religieux sont devenus une façon d’affirmer sa foi, mais également une mesure de sécurité permettant de se reconnaître à l’entrée des églises. Cette coutume du tatouage chrétien s’est diffusée jusqu’à Jérusalem, où les pèlerins chrétiens se font tatouer, le plus souvent, une croix à l’intérieur du bras droit. Cette tradition concerne également les Occidentaux, depuis les croisades, après un déclin depuis 1850, elle se renforce au début du XXIe siècle.

Le Tatouage maçonnique

Aux États-Unis particulièrement, les tatouages représentant des symboles maçonniques sont assez répandus, de la petite et discrète feuille d’acacia dissimulé, au Delta branché illuminati ou à la grosse équerre et au gros compas ornant un dos complet, tous les symboles maçonniques ont été tatoués de manière plus ou moins discrète. Certains ont même un temple complet encré dans la peau. Des boutiques de Tatouage sont clairement identifiées comme maçonniques.

Un peu de modernité

En 1891, à New York, Samuel OReilly invente la première machine à tatouer électrique. Celle-ci fait souffler un vent de modernité sur la pratique du tatouage et le professionnalise un peu plus.

En Europe, les premiers studios de tatouage ouvrent leurs portes au milieu du XXe siècle, mais ne se généralisent qu’à partir des années 70. Ce sont alors les « mauvais garçons », bikers, rockers ou punks, qui sont touchés par le phénomène de la pigmentation de l’épiderme. Autrement dit, une population marginale qui choisit d’en faire un signe de rébellion et de protestation.

C’est au cours des années 90 que le tatouage devient finalement un phénomène de mode.

Les boutiques se multiplient rapidement, passant par exemple de 15 boutiques en France au début des années 80 à plus de 2000 aujourd’hui. La popularisation de cette pratique a permis au matériel et aux techniques d’être considérablement améliorés.

Les conditions d’hygiène sont aujourd’hui très encadrées par le code de la santé publique. Le tatouage devient plus sûr et plus sain.

Le perfectionnement des graphismes et de la dimension artistique à évoluer permettant tout un chacun de se faire tatouer quasiment ce qu’il souhaite, transformant certains tatouages en véritable œuvre d’art.

 

 

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