80 km/h : Edouard Philippe fait le bilan

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Lundi 28 janvier, le premier ministre était de retour au centre de réadaptation de Coubert, en Seine-et-Marne, où sont soignés les polytraumatisés des accidents de la route. Un lieu déjà visité par le chef du gouvernement, fin 2017, qui a été choisi pour mettre en avant les « résultats historiques » obtenus en matière de prévention routière.

Avec 3 259 tués en 2018, soit 189 décès de moins que l’année précédente, « il n’y a jamais eu aussi peu de morts sur les routes françaises », s’est félicité M. Philippe. « Les mesures ont joué leur rôle dans cette diminution », avance-t-il en référence au plan appliqué par son gouvernement en 2018. Dont l’abaissement controversé à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires. « Sa » mesure, de l’aveu général. Celle « qui n’était pas dans le programme présidentiel » d’Emmanuel Macron en 2017, rappelle un ministre. Et que l’Elysée, sous la pression des « gilets jaunes », envisage de ratiboiser.

Dur travail pour un premier ministre que d’imposer sa marque au temps d’une hyperprésidence. Profondément convaincu du bien-fondé de cette mesure, l’ancien maire du Havre refuse de voir cette politique sacrifiée sur l’autel du mécontentement populaire. « Il faut ensemble que l’on trouve une manière plus intelligente de le mettre en œuvre », a pourtant prévenu Emmanuel Macron devant les maires de Normandie, le 15 janvier. La possibilité de laisser aux présidents de conseils départementaux le soin de fixer eux-mêmes les limitations de vitesse a été évoquée.

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