Jean Lassalle, candidat malheureux à l’élection présidentielle, « demande pardon » aux habitants de sa commune de Lourdios-Ichère, dont les suffrages ont été annulés par la Conseil Constitutionnel parce qu’il y a mis en scène publiquement son abstention au 2e tour dans un bureau de vote. Dans une lettre à Laurent Fabius, président du Conseil Constitutionnel, publiée jeudi sur les réseaux sociaux, le député des Pyrénées-Atlantiques se dit même prêt à « répondre de (son) acte et à en payer les éventuelles conséquences prévues par la loi : peine de prison, retrait de mes droits civiques, amendes… », pour peu que le Conseil lève ses sanctions contre le village béarnais dont il a été maire pendant quatre décennies.
En annonçant mercredi l’annulation des votes de Lourdios-Ichère, le Conseil constitutionnel avait en effet dit envisager d’«éventuelles poursuites pénales».
Jean Lassalle, qui avait remporté plus d’un million de voix et 3,13 % des suffrages lors du premier tour sous l’étiquette de son mouvement Résistons !, avait mimé devant l’urne au 2e tour le geste du vote avant de glisser son « bulletin blanc » dans sa poche, se déclarant « abstentionniste devant l’urne ». Il avait ensuite posté sur les réseaux sociaux la vidéo, filmée par son fils, de ce qu’il appelle « l’un des actes les plus importants » de sa vie.