Municipales : Dans le rétro (1er volet), avec 6 listes en 1953, le maire de l’époque Georges Nouelle, conforté par la division de ses adversaires…
« L’histoire, n’est-elle pas un éternel recommencement ? »… Peut-être en politique aussi et notamment pour les municipales..En mars 1953, pas moins de 6 listes étaient en présence dont 5 opposées au maire, Georges Nouelle.
GEORGES NOUELLE DE RETOUR EN 1952… APRÈS UNE ABSENCE DE 7 ANS
Ce dernier n’avait pas été reconduit après la Seconde Guerre mondiale, mais bénéficiant d’une forte sympathie, profitant à la fois de divisions au sein de l’assemblée municipale élue en 1947 et de la complicité du maire Julien Satonnet, retrouve le fauteuil de maire en 1952.
LES SOCIALISTES ÉLIMINÉS EN 1953, MAIS DE RETOUR EN 1954
Les municipales de 1953 ont pour conséquences l’élimination des socialistes fidèles à la S.F.I.O alors que les sociaux-démocrates restent à l’hôtel de ville. De nouvelles élections se déroulent en 1954, suite à la fusion absorption de Saint Jean des Vignes, elles confirment l’implantation de Georges Nouelle, réélu maire en 1959 et qui installera le sénateur socialiste Roger Lagrange, en mars 1965.
1945 : DEUX SEMAINES ENTRE LE PREMIER ET LE SECOND TOUR
Trois listes sont en présence le dimanche 29 avril 1945, celle de Julien Satonnet, il a été installé comme maire par le comité de libération de la ville. Chalon compte alors 33 201 Habitants. La ville cicatrise les plaies de la Seconde Guerre mondiale. Georges Nouelle, maire socialiste ayant voté les pleins pouvoirs au Maréchal, maire sous l’occupation a été prié de se faire discret.
À l’époque, le conseil est composé de 30 conseillers municipaux, il y a 11 bureaux de vote et pour le second tour qui se déroule le 13 mai 1945, une alliance se noue entre socialistes et gaullistes. Les communistes sont regroupés au sein de la liste Unité Française Républicaine et antifasciste.
1947 : JULIEN SATONNET RÉÉLU
Un seul tour suffit le 17 Octobre 1947 pour reconduire une alliance scellée entre les socialistes démocrates de Julien Satonnet avec des radicaux-socialistes, des républicains indépendants et le R.P.F. En face, il y a deux listes, celle des communistes dénommée « Union Républicaine et résistante de défenses des intérêts communaux« avec René Lagrange, Lucien Mathey et Madeleine Dodille Marchandiaux. La liste du Parti Socialiste S.F.I.O est conduite par Jean Marie Thomas, conseiller de la République. Dans cette liste figurent notamment Germaine Berger qui deviendra la première adjointe de Roger Lagrange, entre 1977 et 1983 ou encore Marcel Réty, père de l’actuel maire de Sassenay.
LES COMMUNISTES AVEC 7 SIÈGES DEVANCENT LA S.F.I.O
Le panachage est autorisé, la répartition s’effectue à partir du nombre de suffrages obtenu par chaque liste divisé par le quotient électoral et à la plus forte moyenne.
Sur 31 Sièges les communistes en obtiennent 7, la liste S.F.I. O : 3 et la liste d’union 21 avec l’industrielle Gustave Pinette est en tête suivi de M.Satonnet et de M.Charles Gros. Dans cette liste d’élus figurent aussi M.Lecorchey (Gaulliste), Mme Chevalier, Régis Routaboule, Marcel Alexandre, le Docteur Blanc, M.Tournier, Max Monard…
1952 : GEORGES NOUELLE DE RETOUR
L’alliance scellée au lendemain de la seconde guerre mondiale entre sociaux-démocrates, modérés et gaullistes vole en éclat au début des années cinquante. Pour certains, ce sont des retombées des considérations de ‘politiques nationale’, pour d’autres, c’est avant tout une occasion de faire revenir Georges Nouelle dans l’arène municipale.
Le 10 février 1952, cinq listes s’affrontent et les 11 230 électeurs sur les 18 724 inscrits placent l’ancien maire en tête, devançant notamment Gustave Pinette (Entente Républicaine), 3867 voix, Georges Lecorchey (Républicaine d’union et d’action municipale et sociale) 3283 voix ; René Lagrange (P.C.F) 2653 voix et le socialiste S.F.I.O, Jean Marie Thomas : 1311 Voix. Le P.C.F obtient 7 élus, la S.F.I.O 2 ; les indépendants 8, les sociaux-démocrates (M. Nouelle-Satonnet) 8 et le R.P.F : 6
À suivre