Une pétition nationale de soutien au centre d’angioplastie a été lancée à l’initiative du bureau du Collège National des Cardiologues des Hôpitaux auprès des deux mille cardiologues hospitaliers français le 19 décembre 2017. Le Collège National demande que la cardiologie interventionnelle puisse être réalisée à l’hôpital de Chalon-sur-Saône.
Coronarographie-angioplastie au Centre Hospitalier de Chalon-sur-Saône
Communiqué de presse du 22 décembre 2017
La Commission Médicale d’Etablissement communique :
Le Professeur Emmanuel Vigneron, géographe de la santé et professeur d’aménagement sanitaire à l’Université de Montpellier, autorité des plus reconnues en matière de territoires de santé, a accepté d’apporter son expertise scientifique à ce dossier, à la demande des praticiens hospitaliers du Centre Hospitalier de Chalon-sur-Saône. Son travail a débuté le 21 décembre 2017 et ses conclusions seront rendues publiques début janvier 2018
Par ailleurs, une pétition nationale de soutien au centre d’angioplastie a été lancée à l’initiative du bureau du Collège National des Cardiologues des Hôpitaux auprès des deux mille cardiologues hospitaliers français le 19 décembre 2017.
Le texte indique : « Le maillage territorial des hôpitaux publics permet aux services de cardiologie de prendre en charge la santé de la population française dans des contextes parfois difficiles. Le vieillissement de la population majore le recours à ces services, souvent en situation d’urgence. Le Collège National des Cardiologues des Hôpitaux a la mission de soutenir, développer et défendre la cardiologie dans les hôpitaux.
Le manque de cardiologues et la difficulté de la pratique de la cardiologie hospitalière amènent les services de cardiologie des hôpitaux à faire face à une grave crise de maintien de leur activité. Comme cela est vrai aussi dans les autres spécialités, les plus petits centres de Saône-et-Loire ont d’ailleurs disparu ou sont en grande difficulté. Les pouvoirs publics ont la volonté de maintenir l’attractivité médicale des hôpitaux. Le maintien d’une pratique médicale dans certaines régions reste pourtant un défi. Nous pensons que cette attractivité nécessite aussi et surtout la possibilité pour les médecins de pouvoir accéder à une qualité de pratique optimisée. En cardiologie, le développement des plateaux techniques est une part importante de cette démarche. Au-delà de l’offre de soins induite, les effets collatéraux de ces développements sur l’ensemble de l’activité et de l’attractivité du service, voire d’un hôpital doivent être compris. S’il répond à une nécessité, si les besoins de la population le justifient et si les circonstances locales le permettent, il faut tout faire pour permettre aux hôpitaux d’accéder à ces plateaux techniques et par là même aider les centres à recruter les cardiologues.
L’hôpital de Chalon-sur-Saône est l’hôpital « pivot » d’un Groupement Hospitalier de Territoire de 8 hôpitaux et dessert une population de plus de 350 000 habitants. L’éloignement de Dijon de 70 kilomètres au nord et de Macon de 60 kilomètres au sud laisse une grande partie de la population du territoire à plus de 90 mn d’une table de cardiologie interventionnelle. La pratique de la cardiologie interventionnelle à l’hôpital de Chalon-sur-Saône est nécessaire, ce développement est possible en complément de l’unité de soins intensifs cardiologiques actuelle, en respectant le centre de cardiologie interventionnelle de l’hôpital de Macon et en renforçant la place fondamentale de recours du CHU de Dijon. Nous demandons que la cardiologie interventionnelle puisse être réalisée à l’hôpital de Chalon-sur-Saône ».