Vendredi 19 juin, en fin d’après-midi, durant une trentaine de minutes, un cercle du silence a eu lieu à l’angle du Boulevard de la République et de la rue de banque. Un rassemblement pour « réveiller les consciences ». [Voir aussi notre reportage VIDÉO]
« LE RECOURS AUX SANS-PAPIERS »
Sur cette place, se trouvant devant une grande enseigne commerciale, 55 citoyens ont exprimé leur solidarité à l’égard des réfugiés et migrants dont certains d’entre se sont trouvés en « première ligne » durant la récente période du confinement. « Des sans-papiers ont été embauchés et ont travaillé » dénonce, Marie Christine, du collectif « Accompagnants au commissariat » en pointant notamment le secteur « du bâtiment » (à l’échelon national). Autre point évoqué, lors de la rencontre avec la presse à l’issue de ce regroupement, « la situation de 18 Familles se trouvant dans le département, menacées d’expulsion avant le 30 juin ».
« UNE CIRCULAIRE NON RESPECTÉE »
« Des enfants nés sur notre territoire risquent expulsion vers un pays qu’ils ne connaissent pas » relève, Marie, de l’A.S.T. I (Association de Solidarité avec les travailleurs immigrés) en remarquant « la circulaire de M. Valls n’est pas respectée. Les parents d’enfants scolarisés depuis au moins trois ans peuvent avoir des papiers. Dans notre département, non seulement les enfants doivent bien travailler à l’école, mais l’un des parents doit avoir une promesse d’embauche en C.D.I ».
LES RÉFUGIÉS NE SONT PAS DES DÉLINQUANTS
« Certains réfugiés assignés en résidence doivent régulièrement se rendre au commissariat. Ce ne sont pas des délinquants » confie Jean, l’un des dix accompagnants chalonnais. Michel, un autre participant à ce cercle, a expliqué aussi sa présence par le sentiment de répression à l’égard de celles et ceux, soutenant la cause des réfugiés. Il a cité le nom de Cédric Herrou, agriculteur dans les Alpes Maritimes, jusqu’alors relaxé pour l’accueil de réfugiés, mais dont le dossier judiciaire sera étudié par la Cour de cassation. L’agriculteur a créé une ferme communauté avec des réfugiés et notamment le soutien de l’association Emmaüs.
UNE DÉCLINAISON CHALONNAISE DES ÉTATS GÉNÉRAUX DES MIGRATIONS
« La situation des personnes auxquelles l’État refuse d’accorder le droit de séjour est le résultat des politiques migratoires toujours restrictives et déshumanisantes, d’un choix du non-accueil, du primat de la logique utilitariste sur l’égalité de la dignité humaine » a commenté, Aline. Cette dernière présidente de la section chalonnaise de la Ligue des Droits de l’Homme a annoncé une journée d’initiative, probablement à la rentrée de septembre, dans le cadre des États Généraux des Migrations (E.G.M) portée par le collectif Chalon solidarité migrants (regroupant des associations de solidarité, mais aussi soutenus par le P.C.F, Le PRG »… Élue chalonnaise, Nathalie Leblanc était présente à ce rassemblement.
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