La France fourbit ses armes face à la propagation du virus. À 15 heures, ce dimanche, le bilan de Santé Publique France faisait état de 1 126 cas et 19 décès dus à l’épidémie. La France est l’un des pays les plus affectés dans le monde, ce qui a incité le président Emmanuel Macron à réunir dimanche soir son conseil de défense. Moins touchée que l’Italie, qui s’apprête à placer en quarantaine des millions d’habitants dans une large zone allant de Milan, sa capitale économique, à Venise, haut lieu du tourisme mondial, la France bat le rappel des services de santé qui doivent être parés pour déclencher leur « plan blanc ».
Le gouvernement a musclé sa réponse pour tenter de freiner la propagation du coronavirus, interdisant tous les rassemblements de plus de 1.000 personnes sur l’ensemble du territoire, alors que la barre du millier de cas a été franchie dimanche dans l’Hexagone. « A l’échelle nationale, tous les rassemblements de plus de 1.000 personnes sont désormais interdits », a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran, à l’issue d’un Conseil de Défense à l’Elysée, le troisième depuis l’apparition du virus en décembre.
Jusqu’ici, seuls les rassemblements de plus de 5.000 personnes avaient été interdits, ce qui avait déjà entraîné de nombreuses annulations de salons (Mondial du tatouage, Salon du Livre), concerts, spectacles et représentations sportives.
Un arrêté publié samedi avait ramené la durée d’interdiction au 15 avril, contre le 31 mai initialement. Le ministre n’a pas précisé dimanche les modalités de cette interdiction renforcée, qui menace la tenue du match de Ligue des Champions PSG-Dortmund mercredi et de celui du Tournoi des Six nations, opposant la France à l’Irlande, samedi au Stade de France. Des exceptions seront prévues, a-t-il souligné: les manifestations, les concours et le recours aux transports en commun. Il reviendra aux préfets et aux ministères de faire « remonter une liste d’événements considérées comme utiles à la vie de la nation ».