Voilà quelque temps que je les guettais, j’en avais entendu parler, je les avais croisés, nous avions échangé, et enfin j’ai découvert leur cachette !
Une petite commune près de Chalon, un local de répétition, où je retrouve 4 membres de l’association Tapage Rock, qui va fêter ses 15 ans.
Nous parlons bien des Lupoï, groupe chalonnais Skin-Punk Oï (et oui ça fait peur pour les non-initiés, mais vous allez voir : ça surprend, et ça chamboule les idées reçues).
À la tête de la meute, Guinness (chant) et Johnny M. (batterie), les plus anciens du groupe ; suivis de près par Gui’toï (guitare) et Yann (basse).
La « working-classe » en mouvement : un album « Moucher Rouge » avec onze performances bien Street Punk ! Y’a du pogo dans l’air ! Sortez vos « Boots and Braces » (Bottes et bretelles, portées par les punks et skins, dès les origines, tout en écoutant de la musique OÏ), 30 morceaux dans les tuyaux, et 200 concerts en 12 ans (le premier concert : ça se déroulait avec 3 titres sur scène à Louhans, si ce n’est pas de la motivation ça !)
Au démarrage du groupe, une époque plutôt ouverte au Street Punk, un public nombreux, mais qui s’étiole avec le temps.
Et pour faire perdurer ce mouvement, l’association Tapage Rock créée par Guinness, le chanteur (et oui comme une marque de bière), organise de multiples événements musicaux pour toujours faire plaisir au public fidèle à cette mouvance.
Des participations avec Les Tanneries de Dijon, La Péniche de Chalon, des productions et coproductions (par exemple avec 11Louder).
Le but ? Continuer de faire bouger cette scène historiquement mémorable et incontournable ! Et envoyer du lourd dans les pogos !
Vous pensez que ce n’est que cela ? L’apologie de la violence musicale et physique ?
Et bien non…!
Dans l’album, ils parlent du quotidien, des choses vécues, de l’esprit Skin-Punk, et même de la France !
La France au jour le jour, avec nos difficultés à tous, mais aussi la France avec ses hommages à rendre et ses combats à respecter, et là on parle des poilus ! Et oui, vous avez bien lu, LES POILUS !! (pour ceux qui n’avaient pas saisi, LUPOÏ, c’est un homonyme de poilu). Et leur album est sorti précisément pour le centenaire des poilus, avec un titre « Tranchées ».
Cette image du punk ou du skin abreuvé de bière et violent, s’efface soudainement et laisse place à un vrai mode de vie : de la culture, de l’intérêt pour les gens, un look (il y a même des marques genre Fred Perry, Doc Martens, Lonsdale, Ben Shermann, Harrighton.. Et oui on sait s’habiller aussi !),
De la bonne zic, des concerts où on pogote, où on boit une bière en refaisant le monde, et on papote du pouvoir politique qui ne sert pas la working classe qui le nourrit.
Bref des potes qui se reconnaissent et vivent dans le même trip.
Les débuts des groupes punks, c’était de la musique improvisée, avec des instruments bricolés, genre la basse à 2 cordes… (n’est-ce pas Yann ?)
Une bande de copains qui bossent la journée (afficheur événementiel, ouvrier viticole, paysagiste, chauffeur…), et qui bossent encore plus dur pour faire perdurer le mouvement Street Punk.
Et là on est loin des clichés……. L’antre des Loups, c’est transformé en salle de répèt’ des Lupoï en se faisant des quizz musicaux (merci Johnny M. mais c’était facile à la batterie…. Et merci Gui’toï pour les riffs de guitare).
Tous les quatre d’influences et inspirations musicales variées (Oï anglaise, Punk français, , rock alternatif, etc.)
Les LUPOÏ c’est :
« Les soldats du rock, on aime frapper là où on ne nous attend pas ! On sort de nos tranchées pour passer à l’assaut, armés d’amplis bruyants, de colère et de rage, à coup de Street-Punk, puissant et engagé. On aime jouer à la “pirate”, c’est ce qu’on préfère ! »
« Que ce soit à Louhans, Dijon, et partout en France, et notamment Chalon lors de concerts sauvages organisés par Tapage Rock »
« Nos textes se dressent contre la religion, qui fait bien trop de ravage, le capitalisme, l’exploitation, les inégalités, l’intolérance. Mais on parle aussi de fêtes, de bière, de fraternité et d’amitié. »
« On soutient l’unité du mouvement OÏ (punk/skinhead unitaire). »
On est dans l’esprit Rude Boy (mauvais garçon), on se sent baigner dans l’univers d’Orange mécanique, film mythique de 1971 réalisé par l’incontournable Stanley Kubrick, et inspiré du roman de Anthony Burgess (écrivain et musicien d’anticipation)
Et je passe un interview me rappelant mes 20 ans, à boire une petite bière, en faisant de la musique, et en finissant par les petits fondants chocolat préparés par la femme d’un de nos musiciens,
Et oui ! La musique, ça creuse !
Et une petite chanson rien que pour moi ! Bastards United, titre « antifasciste et anti beauf qui font chier avec leurs a priori débiles d’un autre temps » dixit Guinness.
Pour écouter, c’est ici : Les Lupoïs Bastards United
Et pour la répèt’ au local en vidéo, c’est ci-dessous :
Les LUPOÏ n’ont pas encore de date de concert, mais leur association « TAPAGE ROCK » fête ses 15 ans le 17 mai au théâtre du port nord.
Vous trouverez toutes les infos billets, e-shop etc… sur le site http://tapagerock.free.fr/
Et en prévision Dignité qui sortira très prochainement sur le volume 2 de la compile avec les copains (tribute des Partisans) format Vinyle et en co-prod Tapage Rock et d’autres labels.
Venez nombreux : il y aura du lourd ! Les Ramoneurs de Menhirs, Sangdragon et Celkilt !
Et surprise pour celui ou celle qui aura le plus partagé leur page et l’événement, par le biais de Facebook, se verra offrir une entrée gratuite ! Ya plus qu’à partager ! 15 Ans Tapage Rock
Pour la petite histoire
« Le mouvement Skinhead est à son origine à l’opposé des idéologies racistes et fascistes d’extrême-droite auxquelles on l’associe couramment de nos jours. C’est à la base un mouvement apolitique, prolétaire et multiracial créé dans les années 60 en Grande-Bretagne, de la rencontre entre de jeunes anglais et des jamaïcains.
Leurs influences musicales de l’époque sont le Ska, le Blues, et le Reggae. C’est l’émergence de l’extrême-droite anglaise nationale Front, qui, en 1975, surfant sur la vague punk et Street punk d’une génération marginale, jettera un voile politique et des idées d’extrême droite. Le mouvement skinhead tentera de dresser un pare-feu pour sauver l’intégrité de leur mouvement culturel en créant le Sharp (SkinHeads Against Racial Prejudice). Les skinheads antiracistes considèrent les nationalistes et les néonazis comme de faux skinheads et les appellent “boneheads” (littéralement “crânes d’os”). Les skinheads d’extrême droite appellent quant à eux leurs opposants “reds” (“rouges” ou “gauchos” en français) ou redskins (“peaux rouges”) »
Le succès a la porte des Lupoï !! Z’ont juste à changé de chanteur pour ça.
Pourquoi donc Danzinii ?
Ha ! enfin quelqu’un de sincère !! ça fait plaisir, ça fait des années que je me tue à leur dire ! …peut être qu’ils aiment pas le succès remarque, c’est p’t’être pour ça qu’ils font du streetpunk et pas de la variétoche 🙂
Ben continue d’écouter maitre gims t’as raison laisse nous la musique
???
Haaa….les commentaires inutiles et anonymes. .!!
En tout cas, très bon article et une superbe rencontre
Merci Joël !
Yann.
Merci à vous tous en tout cas, votre acceuil, votre zic, et.vos convictions
mouaif un com pour faire parler de soi, ceci dit la variété ne marche pas toujours et bien des groupes amateurs s’y cassent le nez,nous on préfère composer,créer,produire quelque chose,composer pour faire pogoter les gens,se fatiguer sur des rythmes qui te traversent et après tout ça,se taper un chtit coup de blanc ou une binouse tous ensemble et taper la discute en écoutant de la bonne zik toute la soirée,c’est pour ça qu’on fais ça,la zik c’est la vie,la fraternité,la zik c’est une drogue quand tu en joue,alors les remarques du style faut changer de chanteur pour etre célèbre,et je te rappel quand meme le plus grand groupe punk qui est les berurier noire entendu de tous ,alors tu sais pour la celebrité,pour nous c’est pas le plus important!!!!!
ET MERCI BEAUCOUP JOEL?SUPER ARTICLE
Pas de quoi!
Pour une fois qu’un vrai hater nous dis ce qu’il pense, faut pas l’en empêcher 🙂
Tu sais c’est bien la mode en plus, mais pas grave, je chante comme je chante, avec mes tripes, et du coup ben je vais bosser un peu plus, toujours bon à prendre 🙂
Vive les pseudos !
Sinon Joêl, merci encore pour ton intervention journalistique. Belle rencontre en effet, comme dirait Yann, on se voit le 17 Mai ! je chanterais pas mais je serais Toujours Là ! (petit clin d’oeil à un titre des Lupoï !)
Bises aux haters, à mes p’tits potos des Lupoï ! et aux autres aussi…
Yep! et marrant un de mes titres dans mon vieux groupe c’était » Nous s’rons toujours là » la lalal lala
Les Lupoi ; les bernard frédèric du punk .AFFLIGEANT
Le jugement punk est annoncé !
J’adore !
Y’en a qui font même pas ou plu de musique et qui comparent à un personnage de la télé. .. que leur vie doit-être triste aujourd’hui. ..
Faut poser la zapette et rebrancher les amplis les gars, allez !!
Je ne connais pas ce style musical mais les beaux yeux et le sourire du guitariste me donne envie d’en savoir plus. J’aimerais qu’il vienne me faire découvrir son univers. Je fournis la bière et le fondant au chocolat.
oulah ‘as la cote!