Que la cyberhaine dégage des réseaux…!

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Pour l’inauguration de son Espace citoyen départemental au 20 rue aux Fèvres, ce samedi 6 juillet, La République en marche (LAREM), accueille en plus des députés Raphaël Gauvain, Rémy Rebeyrotte, d’Alain Rousselot-Pailley candidat de LAREM à la mairie de Chalon, de l’ancien ministre et maire de Chalon Dominique Perben, la députée Laetitia Avia, porteuse du projet de loi contre la cyberhaine. Ce projet de loi sera voté en première lecture au parlement le 9 juillet avant de passer au Sénat en septembre. Après l’inauguration de l’Espace citoyen, Laetitia Avia tient un atelier sur ce projet. Cette loi, elle la défend avec force et passion. La cyberhaine envahit avec beaucoup d’importance, de brutalité, de nuisance et souvent en toute impunité tous les réseaux sociaux, les Facebook, Les Twitter, les Youtube et autres… !

La cyberhaine s’étend avec célérité, donc, de plus en plus, en tout anonymat, presque en toute impunité, les réseaux sociaux, détruisant au passage la réputation et parfois la vie de certains. Les démarches faites auprès des plateformes de ces réseaux sociaux par les personnes touchées aboutissent rarement. Ces messages de haine, presque du quotidien, ne sont pas seulement le fait de jeunes ados, les adultes y jouent aussi, en toute illégalité et parfois hélas avec plaisir et parfois bêtise. Ah… ! que c’est bon l’anonymat qui permet de cracher tant de haine.. Passez dons à un peu de respect, d’amour…

Ce nouveau texte améliore celui de 2004. Il prévoit tout un arsenal pour lutter contre des propos illicites, haineux tenus en ligne. Il responsabilise les hébergeurs de contenus d’une certaine importance. YouTube, Facebook, Dailymotion, Twitter seront évidemment concernés, mais aussi le Monde et d’autres grands sites de presse en ligne, s’agissant des zones de commentaires. En cas de tels propos du genre sale Négresse, sale Pédé, sale Juif, Sale Bougnoule…(La liste est longue), d’apologie de crime contre l’humanité, de messages à caractère terroriste, pédopornographiques…, les plateformes concernées auront à supprimer les messages dans les 24 heures d’une dénonciation. Elles devront, donc, savoir faire une sélection fine entre les mauvaises blagues de beaufs et les vraies infractions, les vrais discours de haine. Seuls devront être traités dans ce court laps de temps, les messages « manifestement » haineux ou injurieux. Les autres, celles de la « zone grise », ceux qui sont donc limites, continueront à devoir l’être « promptement », nuance… après un examen plus approfondi avec appel possible à un juge.

Si les propos ne sont pas supprimés dans les 24 heures, le CSA (Le Conseil supérieur de l’Audiovisuel) sera l’autorité de régulation.  Les manquements des plateformes pourront même faire l’objet d’une sanction pécuniaire pouvant atteindre jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial, soit des milliards, mesure assez dissuasive on peut le dire

toutes les plateformes, dite importante selon le nombre d’utilisateurs – 2 millions ?-  devront en outre adopter un « dispositif de signalement facilement accessible et uniformisé ». Ce bouton d’alerte permettra de dénoncer en langue française un tweet ou un commentaire directement dans les mains de la plateforme.

La classe politique est, bien sûr pour la fin ou l’atténuation notoire de la cyberhaine. Cependant l’opposition ne devrait pas voter le texte le 9 juillet, considérant néfaste de donner trop de pouvoir aux plateformes qui décideront seules les propos qu’elles suppriment, l’absence de juges et la possibilité de censure sur les réseaux.

Dans l’interview exclusive que Laetitia Avia, elle qui subit 200 à 300 propos haineux, racistes, inadmissibles par jour, nous explique avec conviction sa loi et veut rassurer ses détracteurs. Elle rappelle que l’objectif n’est pas de faire une proposition de loi contre les plates-formes, mais avec les plates-formes, et pour les internautes. Elle rappelle aussi que l’École doit continuer d’éduquer et de lutter contre ces discours dès l’école élémentaire et qu’il ne s’agit pas de censurer la parole publique et politique.

 

Journaliste monteur : Dominique Gaye – Images : Ashley Blirando

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