Pour défendre l’hôpital, une chanson, des coeur, une chaîne humaine

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Pour défendre le service de santé, l’Hôpital public et en l’occurrence le centre hospitalier William Morey de Chalon sur Saône, la section du PCF du Grand Chalon organise, le samedi 15 février à 14h, une manifestation des plus originales :

  • rédaction des messages personnels sur les cœurs.
  • apposition des cœurs personnalisés « J’aime mon hôpital, je le protège » sur la façade de l’hôpital
  • chorale participative pour chanter « Mon Hôpital, je l’aime » sur l’air de « Je l’aime à mourir » de Cabrel (écouter la chanson)
  • chaîne humaine

Pour plus d’info sur notre initiative consulter les liens suivants:

Texte dit lors de la Manifestation (source PCF)

  • Bonjour à vous tous qui êtes présents, dans la diversité de vos opinions pour
    soutenir cette action initiée par la section PCF du Grand Chalon.
    Nous avons besoin d’être mobilisés pour soutenir nos services publics, gage du
    respect de la devise de notre République Française “ Liberté Égalité Fraternité ”.
    Nous sommes là, aujourd’hui, ce samedi 15 février, présents pour protéger nos
    services publics de la santé et leurs personnels, personnels en souffrance de ne
    pouvoir réaliser dignement leurs missions.
    Nous sommes ici pour demander que le budget de la santé soit à la hauteur des
    nécessités pour défendre la vie.
    Les communistes Chalonnais étaient déjà là en 2009, dans un collectif hôpital
    rassemblant, organisations syndicales, politiques et associatives, pour dénoncer la
    mise en place de la tarification à l’activité.
    11 ans plus tard, nous constatons que les objectifs du gouvernement Sarkozy, de sa
    ministre de la santé Roselyne Bachelot, de l’UMP, aujourd’hui Les Républicains,
    parti de Messieurs Platret et Martin, ont été atteints.
    Tous les hôpitaux sont en déficit, car tous sont sous financés à cause des règles de
    tarifications établies, déficits qui ont conduit à des fermetures massives d’hôpitaux,
    de maternités, de lits.
    Nous dénoncions des règles qui étaient taillées pour les établissements privés, nous
    pouvons constater leur essor sur le chalonnais.
    L’hôpital public, les services publics dans leur ensemble souffrent de la même
    maladie.
    Alors que des millions d’Américains rêvent d’une sécu à la Française, qu’un
    candidat démocrate, Bernie Sanders en a fait son argument de campagne, en France,
    les gouvernements successifs ont comprimé les dépenses au nom du déficit,
    le fameux “ Trou de la Sécu ”.
    Déficit qui n’est pas invoqué quand il s’agit:
  • de faire des cadeaux fiscaux aux plus riches,
  • de favoriser des groupes financiers amis pour construire par exemple cet
    hôpital avec les malfaçons que l’on sait
  • de laisser les industriels du médicament ou les cliniques privées s’engraisser
    sur le dos de la sécu,
  • ou pire, d’augmenter le budget déjà énorme de l’armement
    Que l’on ne s’y trompe pas.
    La défense de l’hôpital, ce n’est pas que l’affaire des agents hospitaliers.
    La préoccupation des autres services publics comme les transports, l’éducation ou la
    justice, j’en oublie bien d’autre, ce n’est pas que l’affaire de ceux qui y bossent, c’est
    notre affaire à tous.

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, le conseil national de la
résistance, sous l’impulsion des syndicats et du parti communiste a pu mettre
en place le système le plus solidaire qui soit : la Sécurité Sociale.
Ambroise Croizat, ministre communiste en charge de sa mise en place, disait :
“ L’ambition est d’assurer le bien-être de tous, de la naissance à la mort.
De faire enfin de la vie, autre chose qu’une charge ou un calvaire…
Ce que la Sécurité Sociale donne aux travailleurs et à leur famille ne résulte pas de
la compassion ou de la charité, elle est un droit profond de la nature humaine.
Elle sera, nous en sommes sûrs, d’une portée considérable à long terme ”
Il complétait :
“ La Sécurité Sociale est la seule création de richesse sans capital. La seule qui ne va
pas dans la poche des actionnaires, mais est directement investie pour le bien-être de
nos citoyens. Faire appel au budget des contribuables pour la financer serait
subordonner l’efficacité de la politique sociale à des considérations purement
financières. Ce que nous refusons ”
Il ajoutait
Ne parlez pas d’acquis sociaux, mais de conquis sociaux, car le patronat ne désarme
jamais! ”
Aujourd’hui avec Macron, le patronat est à l’offensive contre toutes les
branches de la sécu :
• La maladie, avec la destruction de nos services publics de santé,
• la vieillesse avec son projet de retraites à points
• la famille avec les baisses ou les plafonnements des allocations CAF
Vous avez compris que la finance veut mettre la main sur le magot que
constituent les richesses gérées par notre Sécu.
Pour nous communistes, la Ssécu devrait être le modèle qui préfigure un changement
de système. Un modèle vertueux, solidaire, qui favorise la prévention, économe en
moyens, car dégagé des logiques du profit, des gaspillages publicitaires, des
doublons concurrentiels, et au final plus écologique.
Dans les 20 dernières années, notre organisation a participé ou initiée plusieurs
collectifs : de défense de la santé, contre la privatisation de la poste, pour défendre notre
système de retraite, soutenir les écoles en zone d’éducation prioritaire, l’accueil
digne des migrants…

Nous proposons aux organisations syndicales, politiques et associatives de réfléchir
à la constitution d’un collectif service public sur le chalonnais qui anime et fédère
les débats et les actions dans notre bassin de vie.
Mais comme une chanson vaut parfois mieux qu’un long discours, nous vous
remercions pour votre écoute et nous vous proposons de chanter ensemble, en cette
journée ensoleillée qui suit la Saint-Valentin, notre amour pour notre Sécu, notre
hôpital public, la reconnaissance pour ses agents et l’exigence d’un budget à la hauteur des besoins humains. Pour nous c’est l’humain et la planète d’abord

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