Cela fait des mois que les cardiologues, les médecins, les personnels hospitaliers, les élus et les citoyens sont mobilisés pour que le Centre hospitalier William Morey de Chalon puisse prendre en charge les patients en situation de détresse cardiaque grave par l’implatation d’un plateau d’angioplastie, au lieu d’être urgentés à Mâcon ou Dijon. Cette mobilisation forte s’est concrétisée, par la signature de 35 000 pétitions, l’envoi de 20 000 cartes au Président de la République, l’interpellation par les élus, toutes tendances confondues, du ministre de la Santé et récemment du premier ministre. Le centre hospitalier a reçu le soutien de 2 500 cardiologues hospitaliers.
Ce lundi 18 décembre, avant le Conseil de surveillance, le docteur Arnaud Dellinger, Président de la Commission Médicale d’Établissement et le Maire de Chalon, Gilles Platret, Président du Conseil de surveillance, font le point, et l’avenir n’est guère prometteur pour l’implantation d’un plateau d’angioplastie à Chalon.
Le centre hospitalier de Chalon n’a pas ce plateau d’angioplastie malgré des cardiologues formés et compétents. En 2016, l’ARS (L’agence Régionale de Santé) valide le fait que cette implantation est indispensable, il y a va en effet de la vie de patients. On sait en effet que dans ces situations de complications coronaires aiguës, le temps est compté…!
Mais rien n’a vraiment avancé depuis 2016 malgré la mobilisation citoyenne et des discussions, des négociations avec les différentes parties concernées.
Les cardiologues demandent donc la fermeture de l’USIC (Unité de Soins intensifs de cardiologie) pour le 8 janvier. La cardiologie ordinaire sera toujours assurée, mais on peut craindre une baisse du nombre de cardiologues, donc des rendez-vous encore plus longs pour les habitants du Nord du département.
Le Maire de Chalon, Gilles Platret, se pose la question du pourquoi de cet acharnement à priver Chalon et le nord du département de ce service vital. Alain Chalot de la CGT a la nausée de cette situation. C’est une décision inique au regard des enjeux de santé publique, des vies sont en jeu. Catherine Pillon, de FO, est aussi très en colère. Elle invite la population à porter plainte contre l’état en cas de mort de patients qui auraient pu être sauvés à Chalon.
La non-création du plateau d’angioplastie à Chalon ferait des habitants du nord du département une sous-population au niveau cardiologique, ce qui est inacceptable.
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