Coronarographie-angioplastie au Centre Hospitalier de Chalon-sur-Saône
Communiqué de presse du 28 juin 2018
Les médecins, chirurgiens, pharmaciens, odontologistes et biologistes du Centre Hospitalier William Morey de Chalon-sur-Saône, associés à une très grande partie des personnels paramédicaux de l’établissement et à un grand nombre d’usagers et de personnalités politiques du Nord Saône-et-Loire, expriment leur incompréhension et leur inquiétude devant le refus persistant de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté de poursuivre le projet d’installation au centre hospitalier d’une activité de coronarographie-angioplastie.
Cette externalisation d’une activité routinière vers Dijon et Mâcon met actuellement les patients atteints de maladie coronarienne aiguë (infarctus du myocarde) en danger de ne pas parvenir rapidement dans un centre d’angioplastie qui puisse les prendre en charge à temps. Cette modalité apparaît depuis quelques années comme une technique tombée dans le domaine public pour répondre à un besoin urgent ordinaire.
Depuis 2013 et jusqu’au départ du précédent directeur de l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne, les démarches nécessaires à l’intégration d’une telle technologie dans le Plan Régional de Santé se déroulaient normalement avec la reconnaissance du besoin en 2016 qui aurait permis l’ouverture du centre à la fin du printemps 2018.
Depuis 2017 et la prise de fonction du directeur actuel de l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche- Comté, le projet n’a plus rencontré que des obstacles à sa finalisation et risque clairement maintenant de ne pas figurer dans le prochain Plan Régional de Santé à paraitre début juillet 2018.
Ne pas doter le Centre Hospitalier William Morey de Chalon-sur-Saône d’un centre de coronarographie-angioplastie, c’est le priver d’un élément structurant de la cardiologie actuelle, c’est condamner à brève échéance ce centre à perdre son Unité de Soins Intensifs Cardiologiques qui sert à la fois les besoins cardiologiques du centre hospitalier lui-même et aussi des établissements de santé publics et privés du territoire Nord Saône-et-Loire (et du Groupement Hospitalier Saône-et-Loire Bresse Morvan dont il est l’établissement support). C’est par ricochet condamner le même centre hospitalier à ne pouvoir recruter dans les mois à venir de nouveaux jeunes cardiologues pour qui cette activité doit devenir un service de proximité. C’est frapper au cœur toute l’activité médicale et chirurgicale de l’établissement dont les besoins en avis et plateau technique de cardiologie sont quotidiens, et par conséquent, à terme, aboutir à une dégradation de l’offre de soins délétère pour la population.
L’incompréhension devant cette situation fait émerger des rumeurs inimaginables néfastes de conflits d’intérêts ou d’objectifs financiers, bien loin des intérêts de santé publique.
Cette situation de blocage et de décision univoque a entraîné la démission récente du Docteur Arnaud Dellinger de la Présidence de la Commission Médicale d’Etablissement. La communauté médicale tout entière l’assure de son soutien total et demande des garanties sur l’avenir du site support du Groupement Hospitalier de Territoire Saône- et-Loire Bresse Morvan.