ENTRE CIEL ET TERRE : Laboureur de vignes

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1954

Louis Gilbert Simond est laboureur de vignes, en Bourgogne, essentiellement dans les côtes de Beaune et côtes de Nuits. Nous l’avons suivi dans un cépage chardonnais (Corton Charlemagne).

Il a été travailleur social et dans le bâtiment. L’amour de la terre provient de sa famille qui lui a appris à travailler dans les vignes (tailler, récolter). Son parcours l’amène à devenir caviste, il s’occupe de la vente des vins. L’appel de la vigne est plus fort que lui : il se  lance dans le métier de laboureur de vignes. En 2006, il suit une formation de 6 mois à CFPPA Montmorot (proche de Lons-le-Saunier) pour apprendre ce métier. Une partie théorique sur s’apprentissage de l’hypologie (connaissance des chevaux) et une partie pratique sur l’attelage, le débardage, le labourage, tout est enseigné.

 

Le labourage permet de faire « respirer la vigne ». Il s’agit de retourner la terre pour ramener en surface sa partie inférieure. Cette opération permet à la fois une aération pour le développement des micro-organismes et l’élimination des anciennes cultures et des racines des mauvaises herbes. Selon une étude, sur un mètre cube de terre, il  y aurait 4 000 micro-organisme au tracteur contre 30 000 au cheval. La vie du sol est multipliée par 7. Le raison est meilleur en qualité intrinsèque. Un labourage au cheval nécessite environ 2h30 en passant une fois par rang. Soit entre 8h et 9h de travail par jour.

La première étape est la mise à plat avec une griffe. Il s’agit de sectionner les buttes au milieu de cavaillon pour faciliter le travail suivant. La deuxième étape est  le décavaillonnage. Pour se faire, il utilise une décavaillonneuse, charrue déportée à gauche, qui sert à aller chercher la terre entre les cèpes. C’est la partie la plus technique, très utile et efficace.


Il a 4 chevaux, tous des Percherons. Crésus a 9 ans, il travaille dans les vignes avec son maître depuis 2 ans, suite à un débourrage (apprentissage du mord, du harnais). 1m68 pour environ 850kg, Crésus partira en retraite dans une dizaine d’année.

Son travail représente 8 mois dans l’année avec au moins 10 passages dans une parcelle.

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