Face à la caméra reçoit, ce samedi 9 octobre, le sénateur Jérôme Durain. Ce dernier s’est rendu avec un autre collègue et deux autres députés au Beauvau de la Sécurité. Comme pour le Ségur de la Santé, c’est temps de discuter de sécurité… avec tous les acteurs, à un moment où le sentiment d’insécurité, et ce n’est pas nouveau, s’amplifie. Ce Beauvau se termine le 14 septembre par l’annonce, à Roubaix, par le Président, des mesures qui devraient être prises en 2022. Jérôme Durain reconnaît que le gouvernement Macron a fait quelques efforts au niveau de la police en augmentant, par exemple, leur effectif (le président Sarkozy avait, lui, supprimé 10 000 postes). Jérôme Durain voit plutôt ce Beauvau comme une commission paritaire entre patrons et salariés (Policiers, Gendarmes) et un excellent moyen de communication. Ce n’est pas, comme cela était prévu, un vrai travail de fond sur la sécurité, les forces de l’ordre, la justice où le nombre de réformes est important et nécessaire… des réformes structurelles…
Voir aussi en vidéo, le Beauvau de la sécurité vu par le syndicat majoritaire de la police Alliance
Le Beauvau de la Sécurité
Le Président annonce aussi la création d’une instance parlementaire chargée de contrôler et d’évaluer le travail des forces de l’ordre. Il promet un milliard d’euros, dont 500 millions en 2020, pour moderniser matériellement, et ce n’est pas un luxe, police et gendarmerie…de nouveaux téléphones et tablettes numériques, un parc automobile renouvelé, des caméras portées par les forces de l’ordre de leurs missions généralisé et à la hauteur de ceux qu’on leur demande (actuellement, la caméra n’a plus de batterie, donc devient inutile, au bout de deux heures…!), le développement des amendes forfaitaires pour alléger le travail administratif, un nouveau costume (les bénéficiaires n’ont pas été consultés) et surtout, aussi, une réforme et un allégement de la procédure pénale pour là aussi diminuer le temps de la paperasse. Cette mission est normalement confiée au Garde des Sceaux qui doit rendre sa copie dans 3 mois…
*TABLES RONDES THÉMATIQUES du Beauvau
- Lancement du Beauvau de la sécurité – 1er février 2021
- Lien entre les forces de sécurité et la population – 8 février 2021
- Encadrement au sein de la Police et de la Gendarmerie nationales – 22 février 2021
- Recrutement et formation – 8 mars 2021
- Les risques psychosociaux : protéger les forces de sécurité – 31 mai 2021
- Maintien de l’ordre – 9 juillet 2021
- Contrôle interne – 27 août 2021
**TABLES RONDES RÉGIONALES
- Table ronde régionale à Chambéry (Savoie) – 15 février 2021
- Table ronde régionale à Belfort (Territoire de Belfort) – 22 février 2021
- Table ronde régionale à Alès (Gard) – 1er mars 2021
- Table ronde régionale à Gannat (Allier) – 8 mars 2021
- Table ronde régionale à Saint-Cyr-en-Val (Loiret) – 13 mars 2021
- Table ronde régionale à Ecully (Rhône) – 19 mars 2021
- Table ronde régionale à Châteauroux (Indre) – 22 mars 2021
- Table ronde régionale à Libourne (Gironde) – 26 mars 2021
- Table ronde régionale à Thionville (Moselle) – 29 mars 2021
*** IGPN
Créée en 1854, l’IGPN est composée de 285 agents : une centaine d’enquêteurs, des auditeurs, des juristes, un magistrat et des apprentis. Ils contrôlent l’action de la Police nationale et de la préfecture de police de Paris.
Le principal est celui de l’indépendance. En effet, l’IGPN est composé de policiers enquêtant sur d’autres policiers. Depuis 2019, l’IGPN est dirigée par la commissaire de police Brigitte Jullien. L’IGPN est rattachée à la direction générale de la Police nationale, qui dépend du ministère de l’Intérieur.
L’an dernier, sur les 1101 enquêtes menées, 532 enquêtes portent sur l’usage de la force «représentant un peu moins de la moitié du portefeuille des services d’enquête de l’IGPN (48,5 % des enquêtes judiciaires). Ce nombre est en baisse importante par rapport à 2019 : – 39 %».