Depuis quelques années, le collège Robert Doisneau de Chalon fait de la dernière semaine du premier trimestre une semaine autrement. Des intervenants extérieurs, cette année 24, viennent ouvrir les élèves sur l’autre, les autres, le Monde. Ainsi la Ligue des Droits de l’Homme, les amis de la Martinique, l’arbitre international Clément Turpin… ont animé des ateliers. Voir notre reportage papier, notre reportage vidéo sur notre site.
Ce jeudi 17 décembre 2020, CTV s’est plus particulièrement intéressé à deux actions, l’une en 5e, une découverte de la langue arabe, l’autre en 4e, Graines d’écrivains.
L’autre atelier, mené par leur professeur de lettres modernes Carine Varinot, a nécessité beaucoup de travail pendant les cours de français. Il s’agissait d’écrire un nouveau fantastique sur le même thème imposé (un jeune peintre fauché…). Ce jeudi nous sommes au bout du cycle.
Graines d’écrivains de plus près
Le thème commun :
Un jeune peintre sans argent est sur le point d’être expulsé de son logement qui lui sert d’atelier. Dans un bric-à-brac du marché, il tombe en arrêt devant un tableau représentant un portrait. Il l’achète pour quelques sous, l’emporte chez lui, le nettoie puis va se coucher. Mais il n’arrive pas à s’endormir et soudain, un étrange phénomène se produit…
En Exclusivité pour Chalontv, une des nouvelles d’un des livres. Auteur : Karine AVESTISYAN – Titre : Les Valeurs
L’automne venait de s’installer. Les enfants couraient dans le parc. Et moi, j’étais là, à la recherche de l’inspiration. Rien ne me venait à l’esprit. Étant fatigué de chercher de l’inspiration, je pris mes affaires et je quittai le banc du parc. J’étais désespéré. J’avais déjà du mal à avoir une vie saine dans mon atelier. Mes parents m’avaient toujours dit de bien travailler pour réussir ma vie. Ils me disaient d’être parfait, ils me comparaient aux autres et à chaque fois que j’essayais de protester ou de me défendre, je finissais toujours dans ma chambre. Alors, le jour où j’eus enfin 18 ans, je m’étais enfui de chez moi, pour devenir un peintre artiste. Mais je commençais à regretter mon choix. Marchant sur les feuilles d’automne pour les faire craquer, ce que j’adorais faire en étant enfant, je vis mon meilleur ami, Paul. On se connaissait depuis fort longtemps. Un ami et une personne précieuse à laquelle je tenais tant. Lorsqu’il me vit, il se précipita vers moi…/…