« Nous sommes en guerre ». Ces mots ont été prononcés, à sept reprises, par Emmanuel Macron ce lundi 16 mars. Face à la crise sanitaire, le chef de l’Etat, dans une allocution en direct depuis l’Elysée, a utilisé un langage guerrier pour annoncer une série de mesures afin de venir à bout du coronavirus et de lutter contre les contaminations. Et a voulu marquer un message clair, à travers cette anaphore: « nous sommes en guerre ».

Président de la République, et chef des Armées, Emmanuel Macron en a appelé aux responsabilités individuelles et collectives. Et il a décrit cet ennemi un peu particulier: « Nous ne luttons ni contre une armée, ni contre une autre nation. Mais l’ennemi est là, invisible, insaisissable, qui progresse », a-t-il précisé. « Et cela requiert notre mobilisation générale », a poursuivi Emmanuel Macron, filant la métaphore militaire.

Derrière ces accents churchilliens, le chef de l’Etat en a appelé aussi à l’armée au sens propre, face à ce qu’il considère comme une « guerre sanitaire ». Un hôpital de campagne des armées sera déployé en Alsace, où la bataille contre l’épidémie de Covid19 est particulièrement compliquée et les cas de plus en plus nombreux. Une situation peu commune pour l’armée, mais pas totalement inédite. En effet, les forces armées françaises ont déjà déployé des hôpitaux de campagne ces dernières années, comme aux Antilles en 2017 au moment du passage de l’ouragan Irma. Reste toutefois à préciser la dimension de cette installation, qui peut aller d’une dizaine de lits, à des centaines.  L’armée sera aussi mobilisée pour soulager les personnels soignants. Notamment en transportant des personnes touchées, vers des zones moins concernées avec des hôpitaux davantage en capacité de les accueillir.

Pour chaque déplacement, outre certaines cartes professionnelles, les Français devront présenter un « document attestant sur l’honneur le motif » du déplacement, a annoncé lundi soir le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Une attestation qui sera notamment téléchargeable sur le site du ministère de l’Intérieur. Près de 100.000 policiers et gendarmes vont être mobilisés et des points de contrôle, fixes et mobiles, seront organisés partout sur le territoire. Seuls les déplacements jugés « indispensables » comme décrits par les autorités, seront autorisés. Toutes les personnes qui circuleront devront être « en mesure de justifier leur déplacement », a-t-il en outre affirmé, précisant qu’une amende pour les contrevenants, aujourd’hui de 38 euros, serait prochainement portée à 135 euros.

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