Cap au cimetière

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Les bruits de la ville s’effacent, un public présent en masse ne sait pas encore ce qui l’attend. Avec Teatro del Silencio, la rue devient un théâtre et les spectateurs des acteurs. Le silence, d’abord, puis des explosions et des bruits de balles, la pièce a commencé.

Une création originale

C’est la grande diversité créative qui caractérise cette pièce écrite par le Chilien Juan Radriguan. Danse, musique, cirque, arts de la rue, mimes viennent sublimer la mise en scène d’un dialogue, celui de Beckett et de ses personnages. Ce spectacle itinérant, subventionné par le Ministère de la Culture, s’inscrit à merveille dans l’esprit participatif de l’édition 2018 du festival.

Redonner sens à Beckett

Avec une musique envoûtante, qui souligne et incarne « la folie de l’humanité, le vertige de l’incommunication, l’absurdité de notre existence », le public aura pu déambuler 45 minutes dans les rues de Chalon-sur-Saône, partant du pont Saint-Laurent et se terminant Place de l’Hôtel de Ville. À cet endroit, les spectateurs ne sont plus acteurs et retrouvent le confort de spectateur pour admirer l’incroyable performance finale de la jeune trapéziste. Enfin, les costumes créés par Claudia Verdejo, nombreux et de grande qualité, auront su ravir les yeux des spectateurs.
Se permettre de rêver d’une existence théâtrale collective, voilà les mots de Mauricio Caledon, qui souhaite, en ces jours considérés comme sombres, pouvoir réveiller chez le public « le questionnement de notre fragile existence, sans doute pour mieux l’affirmer », pari réussi pour cette édition du festival.
Jules Lyothier

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