Du 14 au 18 mai 2018, se déroule en France, à l’initiative du Syndicat National
des Dermatologues – Vénéréologues, la semaine de prévention et de dépistage des cancers de la peau. 300 dermatologues proposent un dépistage gratuit dans leur cabinet ou via un télé-dépistage. Les patients peuvent prendre rendez-vous directement sur la plateforme dermatos.

On note une augmentation de 10 % des cancers cutanés par an. Les cancers de la peau sont des bombes à retardement. Ils se révèlent 20, 30 ans souvent après un coup de soleil, un choc (ou des) solaire, plus ou moins importants et souvent répétés, à l’enfance. Un enfant né dans les années 2000 a 10 fois plus de risques d’avoir un mélanome à l’âge adulte qu’un enfant né en 1980. Chaque année, près de 80.00 cancers de la peau sont diagnostiqués et « près de 70 % de ces cancers sont liés à des expositions excessives au soleil, principalement des expositions intermittentes et intenses pendant l’enfance. En 2017, on a constaté 11.000 mélanomes et près de 3.000 morts, c’est autant que sur la route !

Pour l’exposition au soleil, il faut non seulement mettre des crèmes solaires protectrices (avec un indice 50) mais se « dorer » au soleil couvert de vêtements sombres, protecteurs des UV, nous confie le docteur Friedel, dermatologue à Chalon.  Il précise qu’il faut faire aussi de l’autosurveillance ou de demander à son conjoint de ce que l’on peut avoir dans le dos. Il faut surveiller l’état et l’évolution de ses grains de beauté. Se faire contrôler, une fois par an, lors de cette semaine de dépistage ou lors d’une visite médicale chez un dermatologue est une très bonne habitude. Protégez vos enfants…!
Pour le dépistage en Saône-et-Loire, il faut se rendre à Mâcon, il n’y a, en effet, pas assez de dermatologues à Chalon pour pouvoir mener bien cette opération. Le nombre de dermatologues est passé de 6 à 3.5 à Chalon…donc avoir un RDV devient long.

On peut diviser les cancers de la peau en 2 catégories principales : les non-mélanomes et les mélanomes.  Le rôle du dermatologue est de dépister, si possible précocement, toutes ces lésions dont le pronostic est variable en fonction de leur nature. Le rôle des UV artificiels ou naturels est important dans la survenue de ces cancers.

Chiffres : Institut national du cancer (INCa)

Les cancers de la peau 

Les non-mélanomes : les carcinomes

Le terme « carcinome » désigne les tumeurs malignes d’origine épithéliale (l’épithélium est la structure histologique constitutive de la peau et de certaines muqueuses).

Le carcinome est le type de cancer le plus souvent diagnostiqué chez les caucasiens. On en parle relativement peu, car il entraîne rarement un décès. De plus, il est difficile d’en faire le recensement des cas.

Le carcinome basocellulaire et le carcinome spinocellulaire ou epidermoide sont les 2 formes les plus courantes de non-mélanomes. Ils surviennent habituellement chez les personnes âgées de plus de 50 ans.

Le carcinome basocellulaire constitue à lui seul environ 90 % des cancers de la peau. Il se forme dans la couche la plus profonde de l’épiderme.

Chez le caucasien, le carcinome basocellulaire est non seulement le plus fréquent des cancers cutanés, mais le plus fréquent de tous les cancers, représentant en France 15 à 20% de tous les cancers. La malignité du carcinome basocellulaire est essentiellement locale (il n’entraîne quasiment jamais de métastases, des tumeurs secondaires qui se forment à distance de la tumeur d’origine, après que des cellules cancéreuses se sont dissociées de celle-ci), ce qui le rend très rarement mortel, cependant son diagnostic trop tardif, notamment sur des zones périorificielles (yeux, nez, bouche…) peut être mutilant, engendrant de larges pertes de substance cutanée.

Le carcinome spinocellulaire ou épidermoide est un carcinome développé au dépens de l’épiderme, reproduisant l’aspect des cellules kératinisées. En France, les carcinomes epidermoides viennent en deuxième position parmi les cancers cutanés et ils représentent environ 20 % des carcinomes. Les carcinomes épidermoides peuvent donner des métastases mais cela est assez rare et seuls 1 % des patients atteints de carcinome épidermoide meurent de leur cancer.

Il existe d’autres types de carcinomes (annexiel, métatypique…) mais ils sont assez exceptionnels

Les mélanomes

On donne le nom de mélanomes aux tumeurs malignes qui se forment dans les mélanocytes, les cellules qui produisent la mélanine (un pigment) et qui se trouvent notamment dans la peau et les yeux. Ils se manifestent habituellement par une tache noirâtre.

Les mélanomes peuvent survenir à tout âge. Ils font partie des cancers qui peuvent progresser rapidement et générer des métastases. Ils sont responsables de 75 % des décès causés par un cancer de la peau. Heureusement, s’ils sont découverts tôt, ils peuvent être traités avec succès.

Note. Autrefois, on croyait qu’il pouvait exister des mélanomes bénins (des tumeurs bien délimitées qui ne risquent pas d’envahir l’organisme) et des mélanomes malins. On sait maintenant que tous les mélanomes sont malins.

Causes

L’exposition aux rayons ultraviolets du soleil est la principale cause de cancer de la peau.

Les sources artificielles de radiations ultraviolettes (lampes solaires des salons de bronzage) sont également en cause. Les parties du corps couramment exposées au soleil sont les plus à risque (visage, cou, mains, bras). Cela dit, un cancer de la peau peut se former n’importe où.

Dans une moindre mesure, le contact prolongé de la peau avec des produits chimiques, surtout dans le cadre d’un travail, peut augmenter le risque d’être atteint d’un cancer de la peau.

Coups de soleil et expositions fréquentes : attention!

L’exposition aux rayons ultraviolets a des effets cumulatifs, c’est-à-dire qu’ils s’additionnent ou se combinent au fil du temps. Les dommages à la peau commencent en bas âge et, même s’ils ne sont pas visibles, s’amplifient tout au long de l’existence. Les carcinomes (non-mélanomes) sont surtout causés par des expositions fréquentes et continues au soleil. Les mélanomes, pour leur part, sont surtout provoqués par des expositions intenses et de courte durée, surtout celles qui provoquent des coups de soleil.

Source : passeportsante.net

Les types de rayons ultraviolets

Les rayons UV peuvent être divisés en trois types en fonction de leurs fréquences. Tous les rayons UV sont nocifs pour la peau. Les ultraviolets A (UVA – entre 215nm et 400nm) et les ultraviolets B (UVB – entre 280nm et 315nm) sont deux types de rayonnements capables d’endommager la peau. Les ultraviolets C (UVC), arrêtés par la couche d’ozone, ne parviennent pas jusqu’à nous.

  • Les UVA forment le gros du rayonnement ultraviolet. Actifs durant toute la journée, ils produisent un hâle rapide mais de courte durée. Le banc solaire émet minimum 6 fois plus de rayons UVA que la lumière naturelle du soleil dans un pays méditerranéen au cours de l’après-midiLes UVA pénètrent profondément dans la peau et peuvent occasionner des dommages jusque dans les couches inférieures. Ces rayons provoquent brûlures, rides, taches cutanées, peau brune, lésions cutanées précancéreuses et cancers de la peau. 
  • Les UVB constituent une petite fraction du rayonnement ultraviolet. En Belgique, ces rayons sont surtout actifs entre 12 et 15 heures (heure d’été). Ils suscitent un bronzage plus lent mais plus durable. Les UVB du soleil endommagent la couche superficielle de la peau, provoquant brûlures et cancers.
  • Quant aux UVC, ils sont retenus par la couche d’ozone avant d’arriver jusqu’à nous. C’est heureux, car ils sont particulièrement dangereux pour la peau et les yeux.
  • Source : site cancer.be

 

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